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Politique

Bousculé dans les sondages, Nicolas Sarkozy change de stratégie

Nicolas Sarkozy en meeting en Touraine, mercredi 15 octobre

Nicolas Sarkozy en meeting en Touraine, mercredi 15 octobre - Guillaume Souvant - AFP

Toujours favori parmi les sympathisants UMP, Nicolas Sarkozy est néanmoins en baisse tandis qu'Alain Juppé poursuit sa progression. Suffisamment inquiétant pour que l'ex-chef de l'Etat change de stratégie pour enrayer le recul qui le frappe.

Réussi ou raté, tout le monde a son avis sur le retour politique de Nicolas Sarkozy. Après toute une série de sondages peu élogieux, le dernier en date, réalisé par l’Ifop pour le Nouvel Observateur, tend à montrer que depuis qu’il a repris la parole face aux militants de son camp, l’ancien chef de l'Etat, qui brigue la présidence de l’UMP, perd du terrain face à ses principaux challengers en vue de... 2017. "Parmi les personnalités suivantes, laquelle voulez-vous voir représenter l’UMP lors de la prochaine présidentielle?", interroge l’institut pour l’hebdomadaire. Résultat, moins six points tant chez les Français (26%) que parmi les sympathisants de sa famille politique (59%) pour Nicolas Sarkozy.

Pour l’ensemble des Français, aucune personnalité UMP ne se détache puisque Alain Juppé, François Fillon ou encore Xavier Bertrand baissent. Quant aux sympathisants du parti d’opposition, ils accordent toujours un peu plus de crédit, mais toujours loin de Nicolas Sarkozy (28 contre 59%), au maire de Bordeaux. Les deux autres candidats déclarés ferment la marche loin derrière, même si Alain Juppé, toujours, présente un profil jugé plus rassembleur et profiterait certainement d’une primaire ouvertement largement au centre.

"La petite musique qui doit s'installer...

Car si la marge reste confortable en vue de la primaire annoncée pour 2016, Nicolas Sarkozy a décidé de changer la forme de ses interventions débutées le 25 septembre dans le Nord de la France. Finies les discussions, assis dans un fauteuil, et les traits d’humour qui avaient valu à ses apparitions d'être comparées à un show humoristique.

Mercredi soir en Touraine, c’est debout derrière un pupitre plus présidentiel qu’il a pris la parole pour proposer trois référendums sur la fusion des conseils généraux et régionaux, sur la diminution du nombre de parlementaires, et une activité obligatoire en échange de prestations sociales.

Des propositions pour contrecarrer une presse qui ne traite sa personne qu’à travers les affaires et les sondages, regrette son entourage. "Je crois que la petite musique qui doit s’installer", juge son porte-parole Gérald Darmanin, "c’est celle d’un discours franc entre un candidat et les militants UMP".

Samuel Auffray