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2017: François Hollande poussé à se dévoiler

François Hollande va prononcer un discours Salle Wagram à Paris (photo d'illustration)

François Hollande va prononcer un discours Salle Wagram à Paris (photo d'illustration) - Thierry Charlier - AFP

Le chef de l'Etat va prononcer, jeudi, un discours de deux heures sur "la démocratie face au terrorisme". Si ses soutiens veulent qu'il déclare sa candidature à la présidentielle salle Wagram, François Hollande devrait se concentrer sur son "idée" de la France.

Lors de son discours jeudi Salle Wagram à Paris, François Hollande devrait poser les grandes lignes de son "idée" de la France. Comme il l'a déjà fait mercredi, devant la communauté française d'Hô Chi Minhn au Vietnam. Prenant la parole sur "la démocratie face au terrorisme", c'est le premier discours du chef de l'Etat après cette rentrée politique chargée.

Une rentrée difficile pour le chef de l'Etat

A gauche d'abord, François Hollande a du faire face aux déclarations de candidatures de ses anciens ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon mais aussi Cécile Duflot. Puis avec la démission d'Emmanuel Macron, qui arriverait, quel que soit le cas de figure, devant François Hollande au premier tour de l'élection présidentielle. 

Arnaud Montebourg a lourdement attaqué François Hollande lors de son annonce de candidature. "Pas défendable", "des erreurs", "méprise"... L'ancien ministre a assuré être candidat "parce qu'il (lui) est impossible de soutenir l'actuel président". 

A droite enfin, avec l'emballement de la primaire de la droite et du centre. 

Un président mais pas une cible

Mais aucune annonce de candidature claire n'est attendue. Le cycle de son bilan s'est achevé, avec la publication du livre de confidence Conversations privées avec le président. Mais si son annonce de candidature, attendue en décembre, "est trop claire, il cesse d'être président et devient une cible", estime Christophe Barbier sur BFMTV.

Pourtant Manuel Valls a pressé le chef de l'Etat de donner "un cap" aux Français pour 2017. Bruno Le Roux l'a appelé à donner "un signal de candidature" dès cette semaine. Message entendu à l'Elysée puisqu'un proche confie au Parisien que François Hollande "devrait se livrer" contrairement à ses habitudes.

Mais selon Apolline de Malherbe, éditorialiste politique à BFMTV, ses soutiens le pousse "parce que Macron est devenue une véritable menace". Selon elle, "Manuel Valls n'est plus un allié" non plus, il se démarque en se disant "Premier ministre libre". 

Selon Christophe Barbier, le président "doit trouver un porte-parole" qui pourrait être Julie Gayet qui "fait cette semaine la une du Parisien" pour parler féminisme, "un sujet très politique". L'actrice est en effet marraine d'une campagne gouvernementale contre le sexisme.

L'idée de la France, selon Hollande

Le chef de l'Etat devrait donner sa conception de la France, expliquer qu'elle est davantage une "idée" qu'une "identité". Une façon prudente de se tourner vers 2017.

"L'identité, c'est ce que nous avons fait dans le passé, qui nous a constitués, mais l'idée, le projet, ce qui nous anime, qui nous fait avancer, ça c'est l'essentiel", a-t-il fait valoir dans les jardins de la résidence de l'ambassadeur de France de Hô Chi Minh, mercredi.

Cette conception de l'idée de la France est éloignée de ce qu'à développé la droite ces derniers temps, notamment autour de la polémique sur le burkini. 

M.L.