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Police-Justice

Thomas Hollande interpelle Emmanuel Macron sur le dossier Tati

Une vingtaine de salariés et représentants de salariés étaient présents lors du rassemblement

Une vingtaine de salariés et représentants de salariés étaient présents lors du rassemblement - Jacques DEMARTHON / AFP

Le fils de François Hollande interpelle Emmanuel Macron sur le sort des employés Tati.

Thomas Hollande, avocat de plusieurs salariés des enseignes en difficulté Tati et Fabio Lucci, a appelé, samedi, Emmanuel Macron à s'engager sur ce dossier qui concerne 1.754 salariés. Il a aussi critiqué un dispositif de la loi Macron sur les licenciements collectifs.

Il dénonce la loi Macron

"Le nouveau président a dit qu'il s'investirait sur les dossiers sociaux", a fait valoir le fils de François Hollande, lors d'un rassemblement organisé à Paris par l'intersyndicale CFDT, CGT, CFTC et Unsa du groupe Eram, propriétaire de la filiale Agora Distribution (Tati, Fabio Lucci).

"On l'a vu dans le dossier Whirlpool, où il y a 290 salariés. Dans le dossier Tati il y a plus de 1.700 salariés", a ajouté Thomas Hollande. "Dès que le nouveau gouvernement sera nommé, on l'interpellera sur ce dossier, surtout que c'est la loi Macron qui a supprimé l'obligation pour les groupes de financer les PSE de leurs filiales en redressement judiciaire", a-t-il taclé, à la veille de la passation de pouvoir à l'Elysée.

Cette loi "pousse des groupes à abandonner leurs filiales, à les mettre en redressement judiciaire pour ne pas assumer leurs responsabilités", a-t-il ajouté.

Eviter les licenciements

Agora Distribution, en redressement judiciaire, compte 140 magasins et 1.754 salariés travaillant dans les enseignes Tati, Fabio Lucci, Gigastore et Degrif'Mania. Thomas Hollande est l'avocat de l'une des trois structures qui composent Agora Distribution.

"On espère bien que le nouveau gouvernement va se mobiliser et faire pression sur le groupe Eram pour éviter les licenciements", a-t-il ajouté.

Cinq offres de reprises ont été déposées pour Agora Distribution de la part de Foir'Fouille, Centrakor, Stockomani, Maxi Bazar et Gifi, dont aucune "ferme", selon Thomas Hollande.

"L'âge moyen des salariés concernés est de 45 ans. On est dans la catégorie senior. Ce ne sera pas évident de retrouver un emploi car les jeunes seront privilégiés", explique Khalida El Mir, déléguée syndicale CFDT, 22 ans d'ancienneté.

Le groupe Gifi est le seul à avoir communiqué sur la teneur de sa proposition consistant en la reprise de 100 magasins et 1.200 salariés, ainsi que 250 salariés des franchisés et affiliés. Les propositions de reprise seront examinées le 29 mai par le tribunal de commerce de Bobigny.

E. H. avec AFP