Attentats: quels recours pour les victimes et leurs proches?

Les attentats de Paris du 13 novembre ont impacté la vie de nombreuses personnes. En l'espace de quelques heures, ils ont causé 130 morts et fait des centaines de blessés. Certaines personnes sont sorties indemnes de ce drame, mais doivent maintenant faire face aux souvenirs traumatisants de cette soirée tragique.
Au moins 52 orphelins
Les proches des morts et des blessés ont également soufferts de la situation. Au moins 52 enfants sont désormais orphelins, c'est-à-dire qu'ils ont perdu au moins un de leurs deux parents. La secrétaire d'Etat en charge de la Famille, Laurence Rossignol, a assuré lundi que les enfants des victimes sont en droit de réclamer le statut de pupille de la Nation.
3.000 à 4.000 parties civiles potentielles
Ces personnes seraient entre 3.000 et 4.000 et pourraient faire valoir leurs préjudices en justice. Ceux-ci peuvent être de deux ordres: physique, pour les blessés, ou morale, pour eux et les autres. La première démarche à venir à l'esprit pourrait être le fait de se porter partie civile.
Pour cela, il n'est pas nécessaire de porter plainte ni d'attendre l'ouverture du procès, qui pourrait prendre des années. Lorsqu'un juge d'instruction a été désigné, il suffit de lui écrire pour lui notifier. Il est tout de même conseiller de recourir à un avocat ou d'une association de soutien aux victimes du terrorisme.
"Cela permet d'avoir accès au dossier et c'est assez précieux quand on a subi un traumatisme, puisque ça donne l'impression d'être acteur de la quête de justice. A terme quand il y aura un procès, ça permettra d'être entendu", explique Cécile Danré, journaliste police-justice à BFMTV.
En dehors de cette possibilité de se porter partie civile, il existe un fond d'indemnisation des victimes du terrorisme, créée en 1986. Toutes les victimes déclarées d'un attentat et leurs héritiers peuvent y recourir, quelle que soit leur nationalité. Ils recevront une première provision un mois après leur demande, si les conditions d'indemnisation sont remplies. Il est également conseillé de se rapprocher d'un avocat pour se renseigner sur les démarches. Ce fond a permis de traiter 4.000 dossiers depuis sa création. Ce chiffre pourrait doubler avec ces attentats.