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Terrorisme

Attentat de Nice: Les Républicains souhaitent l'état d'urgence jusqu'en 2017

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Le parti de Nicolas Sarkozy a également demandé l'ouverture d'une enquête parlementaire sur l'attentat de Nice.

Les Républicains ont posé, ce lundi, leurs conditions pour voter la prolongation de l'état d'urgence après l'attentat de Nice. A l'issue d'un bureau politique, ils ont annoncé dans une déclaration commune qu'ils "n'accepteront de voter la reconduction de l'état d'urgence qu'à la condition qu'il protège efficacement nos concitoyens". Une déclaration accompagnée de 10 propositions, dont une prolongation de l'état d'urgence d'au moins "six mois", jusqu'à fin janvier 2017 donc, alors que le projet de loi déposé par le gouvernement évoque pour l'instant trois mois.

Certaines demandes du parti de l'opposition rejoignent celles qui ont été retenues lundi par le gouvernement, comme la reprise des perquisitions administratives ou l'exploitation des données des ordinateurs et téléphones saisis. "La rétention des personnes concernées doit être imposée jusqu'à la fin de la procédure", précise toutefois LR.

Création d'un délit de séjour

LR demande également que les préfets puissent "interdire toute manifestation publique dont ils considéreraient ne pas disposer des moyens nécessaires afin d'en assurer la sécurité", et "autoriser des contrôles d'identité, les visites de véhicules et les fouilles des bagages".

"Ces opérations doivent pouvoir être réalisées par les douaniers, les policiers nationaux, les gendarmes et les policiers municipaux sur leur territoire de compétence, précise leur déclaration. (...) Les préfets, dans le cadre élargi du décret-loi de 1938, doivent pouvoir fermer tout lieu de culte radicalisé, en urgence absolue".

Autres demandes: "la création d'un délit de séjour pour toute personne se trouvant sur un théâtre d'opérations terroristes extérieures", "l'expulsion en urgence absolue de tout étranger ayant des connexions, directes ou indirectes, avec un groupe terroriste".

Pour l'ouverture d'une commission parlementaire

Le parti présidé par Nicolas Sarkozy a également évoqué à nouveau les centres de rétention, dont la création a déjà été demandée par plusieurs de ses membres:

"Tout ressortissant français dans la même situation doit être placé dans un centre fermé ou assigné à résidence avec un bracelet électronique pour une durée qui devra être portée à trois mois. Cette disposition fera l'objet d'un contrôle juridictionnel a posteriori."

Le bureau politique a enfin demandé qu'une commission d'enquête parlementaire soit mise en place sur l'attentat de Nice, parce que "rien ne doit rester dans l'ombre".

Une commission d'enquête parlementaire, formée à la demande des députés LR et présidée par Georges Fenech, a récemment rendu ses conclusions sur les attentats de janvier et novembre 2015. Elle préconise notamment la création d'une agence nationale du renseignement.

C.H.A. avec AFP