Attentat de Nice: "J'ai essayé d'ouvrir la porte" du camion, mais "il m'a braqué"
Témoignage d'un héros modeste. Alexandre Nigues a raconté à BFMTV comment il a tenté d'arrêter le camion qui a foncé dans la foule le 14 juillet dernier à Nice. Un attentat qui a causé la mort d'au moins 84 personnes. Le témoin raconte qu'il a vu le camion, qui était à la fin de sa course folle, revenir du trottoir vers la chaussée. Il a "posé son vélo" et couru sur "une vingtaine de mètres" pour rattraper le véhicule dont l'allure avait été ralentie à ce moment "entre 5 ou 10 km/h à peu près".
Un face à face glaçant
"J'ai couru sur une vingtaine de mètres et je me suis accroché à la poignée" du camion, raconte-t-il ensuite. Puis vient le moment d'une confrontation qui a marqué Alexandre.
"J'ai essayé trois ou quatre fois d'ouvrir la porte. J'ai vu qu'il cherchait quelque chose, le camion ralentissait et il a pris une arme au bout du compte. Il m'a braqué comme ça (il mime le geste du bras droit, ndlr) en me regardant dans les yeux. Donc à ce moment-là j'ai lâché la poignée de la porte", détaille Alexandre.
Un terroriste à l'attitude déterminée
L'attitude de l'homme au volant de son camion était aussi, selon Alexandre, révélatrice de sa détermination à agir.
"Je l''ai vu de me propres yeux en train de bien tenir le volant. On voyait bien qu'il conduisait le camion, qu'il était maître du véhicule. (...) J'ai vu une personne se faire écraser devant moi, donc de suite j'ai eu une réaction de le suivre et de courir."
Puis, avec des regrets face à la violence de la situation: "J'ai essayé de faire mon possible de mon mieux pour le ralentir. Bon voilà, quand je l'ai vu me braquer avec son pistolet, j'ai lâché la poignée."
Cet acte héroïque n'est pas, selon Alexandre, isolé. Il explique qu'un "jeune homme au scooter" a aussi tenté la même manœuvre de ralentir le tueur.
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