Samy Amimour, kamikaze du Bataclan, faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international

Des policiers devant le Bataclan, le 16 novembre 2015, trois jours après les attentats à Paris. - Bertrand Guay - AFP
Deux nouveaux terroristes impliqués dans les attentats à Paris ont été identifiés par les enquêteurs lundi matin. L'un de ces deux hommes s'appelle Samy Amimour. ll est né le 15 octobre 1987 à Paris. Lui faisait partie des kamikazes qui se sont faits exploser au Bataclan vendredi soir.
Samy Amimour, originaire de Drancy, est connu de la justice anti-terroriste pour avoir été "mis en examen le 19 octobre 2012", précise le parquet anti-terroriste de Paris, pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste après un "projet de départ avorté vers le Yémen", probablement pour rejoindre des zones de jihad.
Jusqu'en 2012, le jeune homme avait été agent RATP, a-t-on appris auprès de la CGT. Il avait été chauffeur de bus à Pavillon-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, durant quinze mois, avant de démissionner.
Connu des services anti-terroristes
Depuis cette mise en examen, le jeune homme avait été placé sous contrôle judiciaire. A l'automne 2013, il avait pourtant violé ce contrôle judiciaire, et "un mandat d'arrêt international" avait été délivré à son encontre, poursuit François Molins, magistrat chargé de l'enquête, dans un communiqué.
Trois personnes de l'entourage familial de Samy Amimour ont été placées en garde à vue dans la matinée de lundi.
Un voyage en Syrie signalé par sa famille
Selon l'AFP, qui a récemment rencontré sa famille lors d'un reportage en Seine-Saint-Denis, le jeune homme était allé en Syrie il y a deux ans. C'est en 2013 que Samy Amimour, décrit par sa famille comme un jeune gentil et timide dans son enfance, est parti en Syrie selon eux.
Il y était encore au moins à l'été 2014, et sa famille a expliqué à l'AFP que ses espoirs de le voir rentrer en France s'étaient récemment encore amenuisés, Samy Amimour s'étant marié sur place. Cette information n'a pas encore été confirmée officiellement par les autorités judiciaires.