Professeur décapité: l'Assemblée nationale debout pour dénoncer un "abominable attentat"

Dans une ambiance empreinte d'émotion, les députés se sont levés à l'Assemblée nationale pour "saluer la mémoire" de l'enseignant décapité vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), et dénoncer un "abominable attentat".
Très affecté, le président de séance La République en marche Hugues Renson (LaREM) a pris la parole juste avant l'interruption des débats à 20 heures:
"Nous avons appris avec effroi l'abominable attentat qui s'est produit. Au nom de la représentation nationale, en notre nom à tous, je tiens à saluer la mémoire de la victime."
Il a adressé "l'expression de toute notre solidarité" à la "famille" de la victime, "à ses proches comme à ses collègues et à l' ensemble du corps enseignant".
Un hommage mardi
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, "rendra naturellement un hommage" à la victime "lors de la séance de questions au gouvernement" mardi, a ajouté Hugues Renson.
Un enseignant a été décapité vendredi à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) et son agresseur présumé tué par la police, dans la ville voisine d'Eragny (Val-d'Oise).
Selon une source policière, la victime, un professeur d'histoire du collège du Bois-d'Aulne à Conflans Sainte-Honorine, avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Le parquet national antiterroriste a annoncé à l'AFP s'être immédiatement saisi de l'enquête, ouverte pour "assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".