"Je n'ai jamais levé la main sur Delphine": Cédric Jubillar réaffirme lors de son procès qu'il n'a "pas tué" son épouse

Cédric Jubillar devant la cour d'asises du Tarn, à Albi, le 23 septembre 2025 - Lionel BONAVENTURE
Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, disparue en 2020, a affirmé ce vendredi 10 octobre lors de son procès qu'il ne l'a "pas tuée". Selon lui, il n'a "jamais levé la main" sur elle, le peintre-plaquiste de 38 ans plaidant une nouvelle fois son innocence en ouverture de son interrogatoire récapitulatif devant les assises du Tarn.
"J’ai jamais touché une femme et je ne le ferai jamais. Je ne l’ai pas tuée, ça c’est une certitude", a expliqué le trentenaire, vêtu d'un pull gris, reconnaissant uniquement avoir pu se montrer physiquement violent avec son jeune fils, Louis.
Interrogé par Hélène Ratinaud, la présidente, Cédric Jubillar dit également avoir accepté à partir de novembre 2020 la volonté de son épouse de divorcer, soit un mois avant sa disparition. Quelques semaines après, début décembre, il lui envoie une "cascade de messages" dans lesquelles Cédric Jubillar lui adresse des mots d'amour, a rappelé la présidente.
"Je l’aimais toujours"
"On avait fait l’amour et je me suis dit que peut-être il y avait des chances que ça recolle entre nous", a expliqué l'accusé, répétant: "je l’aimais toujours."
Dans son box, souvent agité de mouvements nerveux, se grattant le crâne et le cou, Cédric Jubillar formule des réponses le plus souvent courtes: de nombreux "tout à fait", des "peut-être mais je ne me rappelle pas de cet épisode" ou des "pas du tout" au fil des questions de la présidente de la cour, Hélène Ratinaud.
Celle-ci a annoncé un interrogatoire découpé en une dizaine de thèmes, qui doit se poursuivre durant "une grosse partie de la journée de lundi" prochain.
"J'ai toujours été un vulgaire personnage"
Invité par l'un des deux avocats généraux à s'exprimer sur Delphine et sur sa relation avec elle, Cédric Jubillar a répondu: c'était une "femme aimante que j'ai aimée et puis voilà".
Oui, il la traitait de "salope", reconnaît-il, mais "c'est un mot que j'emploie souvent, j'ai toujours été un vulgaire personnage", a-t-il dit, affirmant avoir "un humour un peu noir, un peu cru".
Cédric Jubillar a par ailleurs reconnu qu'il pouvait rabaisser son épouse. "Je rabaissais tout le temps tout le monde, c'est mon tempérament", s'est-il justifié, estimant que ce comportement de "bad boy" avait pu plaire à sa femme au début. "À la fin, ça l'a saoulée", a-t-il ajouté.