INFO BFMTV. Mort d'Émile: les quatre gardes à vue levées, les grands-parents, l'oncle et la tante relâchés

Les quatre membres de la famille d'Émile, gardés à vue pendant près de 48 heures, ont été relâchés sans poursuite. Tour à tour, la grand-mère maternelle, le grand-père maternel, puis la tante et l'oncle du petit garçon sont ressortis libres de garde à vue dans la nuit de ce jeudi 27 mars, a appris BFMTV du procureur de la République d'Aix-en-Provence.
Après ces "48 heures tendues et éprouvantes" au sein de la gendarmerie de Marseille, la grand-mère Anne Vedovini se repose selon son avocat Me Julien Pinelli. Tout comme le grand-père, Philippe Vedovini, dont la garde à vue a été levée peu après 4h30 au bout de 17 heures d'audition. Une nouvelle qu'il a apprise, déboussolé, du directeur d’enquête. "Mais alors, je vais où?", a-t-il demandé à son avocate. "Chez vous maintenant", lui a-t-elle répondu.
"Monsieur et Madame Vedovini se reposent désormais à leur domicile", a appris BFMTV d'une source proche du dossier.
"Un grand soulagement"
L'avocat d'Anne Vedovini a déclaré sur BFMTV ne pas avoir envisagé une autre issue qu'une libération sans poursuite pour sa cliente. Il "espère" ainsi que la piste "intrafamiliale" a pu être écartée.
"Dans le cadre d'investigations d'une telle nature (...) il est d'usage de venir fermer des portes. Il y avait parmi les hypothèses l'aspect intrafamilial, c'est ce qui a donné lieu à cette garde à vue et qui je l'espère aujourd'hui a pu être écarté", a souligné Me Julien Pinelli saluant un "travail considérable des enquêteurs" de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille. Sa cliente éprouve selon lui "un grand soulagement".
Anne Vedovini "a tenu à participer à ce qui pourrait naturellement s'apparenter à une épreuve, mais elle a tenu à le faire dans la mesure où elle estimait que c'était sa contribution aussi à cette enquête dont elle attend aujourd'hui les réponses", a-t-il ajouté.
La grand-mère "attend les réponses" sur la mort de l'enfant, avait annoncé dans la nuit son avocat.
Me Julien Pinelli s'est toutefois refusé à toute déclaration "sur le fond des investigations qui ont été conduites (ou) sur les questions posées à ma cliente (et) sur les réponses qu'elle aurait pu faire".
"Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever"
Même son de cloche du côté de l'avocate de Philippe Vedovini, Me Isabelle Colombani. Quelques heures plus tôt, à l'aube, l'avocate du grand-père du petit Émile, entendu depuis mardi, expliquait: "Les enquêteurs ont fait leur travail. On a pu constater qu'il y a eu énormément de travail effectué. Et ils avaient depuis hier beaucoup de questions à nous poser. On a répondu à l'intégralité des questions".
Elle a assuré n'avoir "jamais été trop inquiète" depuis le début de la garde à vue tôt mardi. "Je pensais qu'on pouvait s'expliquer sur tous les points. Il y avait peut-être des zones d'ombre à lever, mais voilà", a-t-elle insisté.
Me Isabelle Colombani évoque désormais "un soulagement pour eux, pour l'avocat aussi".
Rebondissement dans l'affaire
Tôt mardi 25 mars au matin, dans un spectaculaire rebondissement dans l'enquête sur la disparition de l'enfant, les enquêteurs avaient placé en garde à garde à vue les grands-parents maternels du garçonnet et de deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante d'Émile.
Émile Soleil avait disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver pour des vacances chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau isolé du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Une partie de ses restes avait été découverte non loin de là fin mars 2024.
Le procureur d'Aix-en-Provence tiendra ce jeudi à 10h30 une conférence de presse pour "évoquer la situation de l'enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort" du garçon.