Mort d'Émile: une conférence de presse du procureur attendue ce jeudi matin après la levée des gardes à vue

Quatre gardes à vue levées. Dans la nuit de ce mercredi 26 à jeudi 27 mars, les deux grands-parents maternels du petit Émile, ainsi que celle de la tante et de l'oncle de l'enfant, sont ressortis libres, ont annoncé leurs avocats à BFMTV. Une éventuelle levée de la garde à vue de l'oncle n'est pas immédiatement connue.
Une conférence de presse du procureur d'Aix-en-Provence doit se tenir ce jeudi 27 mars à 10h30 dans le cadre de l'affaire, avec peut-être enfin des avancées sur l'explication à la mort du garçonnet, disparu en juillet 2023. Elle était initialement prévue à midi.
Dans un bref communiqué transmis à l'AFP, le procureur Jean-Luc Blachon précise qu'il s'agira "d'évoquer la situation de l'enquête dans le dossier concernant la disparition et la mort d'Émile Soleil".
Le magistrat n'a jusqu'à présent pris la parole qu'une seule fois dans ce dossier, lors de la découverte du crâne de l'enfant il y a un an.
Son intervention interviendra six heures après la fin de la période légale (48 heures) des gardes à vue de quatres membres de la famille, à 6 heures ce jeudi matin. Les grands-parents maternels du petit Émile, ainsi qu'une tante et un oncle de l'enfant, avaient été interpellés tôt mardi pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre".
Les auditions se sont enchaînées
Peu après 6 heures mardi, Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents maternels d'Émile, ainsi que deux enfants majeurs du couple avaient été interpellés par les enquêteurs de la section de recherches de Marseille dans leur mas cossu de La Bouilladisse, petite commune provençale située entre Aix-en-Provence et Aubagne.
À Marseille, où les grands-parents ont été entendus, "la fatigue se fait sentir pour tout le monde", déclarait vers 19 heures l'avocat de la grand-mère, Me Julien Pinelli, sortant pour une courte pause entre les interrogatoires face au nombreux journalistes qui patientent devant la brigade de gendarmerie.
"On n'est pas sur des états d'âme. On est sur des éléments précis" lors des auditions, insistait de son côté Me Isabelle Colombani, avocate du grand-père. "Les choses se passent très sereinement après il faut aller au bout de la garde à vue et le bout de la garde à vue c'est jusqu'à demain 6h05", avait-elle lancé à la mi-journée.
Les interpellés enchaînent les auditions, sur demande des juges d'instruction, et leurs gardes à vue, qui auraient pu s'arrêter au bout de 24 heures, avaient été prolongées pour une deuxième et dernière période de la même durée. Mardi, il n'y avait pas eu de confrontation entre les différents membres de cette famille croyante, discrète et nombreuse puisque les Vedovini ont eu 10 enfants, dont l'aînée Marie est la mère d'Émile.
"Coopération parfaite"
Le grand-père était, à son interpellation, dans un état d'esprit de "coopération parfaite", selon son avocate, Me Isabelle Colombani. "Il faut laisser les enquêteurs faire leur travail", qui "ont à coeur de faire en sorte que cette mesure (de garde à vue) soit la plus utile possible", demandait de son côté Me Pinelli.
L'oncle et la tante du garçonnet ont été eux auditionnés dans une autre gendarmerie à Roquevaire, près d'Aubagne. Me Colombani s'est refusée à tout commentaire sur le fond des auditions, soulignant "qu'il appartient au procureur de communiquer", ce qu'il fera jeudi en direct du tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence.
Pour le procureur, ces gardes à vue s'inscrivaient "dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois", avait-il souligné mardi matin.
Le petit Émile, alors âgé de deux ans et demi, a disparu le 8 juillet 2023, alors qu'il venait d'arriver chez ses grands-parents maternels, dans leur résidence secondaire du hameau du Haut-Vernet, perché à 1.200 mètres d'altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence.