BFMTV
Police-Justice

Lyon: la ville confirme la création d'une cellule anti-rodéos en juin

placeholder video
Promise depuis plusieurs mois, la cellule anti-rodéos de la ville de Lyon va enfin voir le jour au mois de juin prochain.

Après la place Bellecour ou l'Hôtel de ville, la Presqu'île a de nouveau été le théâtre de rodéos. Mercredi, une vidéo de jeunes circulant à moto, sans casque et à grande vitesse sur la rue de la République, entre la place des Cordeliers et la place des Terreaux, a été diffusée sur les réseaux sociaux.

Des images qui ont mis en colère le maire LR du 2e arrondissement, Pierre Oliver. Selon lui, ces actes participent à ce que "les familles quittent le centre ville de Lyon".

"Lyon avait cette chance d'être un centre habité et finalement, on est en train de tout perdre", déplore-t-il au micro de BFM Lyon, faisant le lien avec la fermeture d'une école "à la rentrée prochaine sur ce périmètre".

Création de la cellule en juin

Interpellé à ce sujet en conseil municipal jeudi, la majorité s'est défendue de toute inaction. Elle en a d'ailleurs profité pour officialiser la création courant juin de la cellule anti-rodéos annoncée depuis de nombreux mois.

"La cellule anti-rodéos va se réunir pour la première fois pour poursuivre ce partenariat indispensable. Notre engagement et les moyens déployés sont bien à la hauteur des enjeux", a affirmé Mohameh Chihi, adjoint en charge de la sécurité à la mairie de Lyon, lors de ce conseil.

Cette cellule doit permettre de réunir la police nationale, l'autorité judiciaire "mais aussi des bailleurs pour qu'ils apportent leur connaissance du terrain et savoir où sont stockés des véhicules pour aller les chercher", avait expliqué l'élu début mai sur BFM Lyon.

De son côté, le maire de Lyon rappelle que 25 policiers municipaux ont également été recrutés depuis le début de l'année, notamment pour aider à lutter contre ces rodéos.

"Plus on va faire savoir que la police et la justice interviennent, plus on en enverra un message comme quoi il n'est pas du tout payant d'aller prendre ces quelques instants de gloire dans la rue et les réseaux sociaux, pour derrière terminer avec des condamnations de prison", a-t-il défendu.

Des rodéos en baisse

Invité sur BFM Lyon lundi, le préfet délégué pour la défense et la sécurité dans le Rhône, a par ailleurs indiqué que "le nombre de faits constatés est en baisse", même s'il est dur de s'en rend compte "parce que ça fait du bruit et c'est dangereux".

"On a une série d'exploitations d'image qui nous permettent de judiciariser ces affaires. Les auteurs de rodéos de ces dernières semaines (notamment place Bellecour ou devant l'Hôtel de ville) ont été interpellés et présentés à la justice, les motos saisies", a-t-il déclaré.

La participation à un rodéo à moto fait encourir à ses participants un à cinq ans d'emprisonnement et de 15.000 à 75.000 euros d'amende.

Benjamin Rieth Journaliste BFM Régions