L'avocat de Sarkozy veut que la justice rende publics des éléments

Nicolas Sarkozy, à droite, est mis en examen pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt. - -
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a annoncé vendredi avoir demandé au parquet de Bordeaux de rendre publics divers éléments de la confrontation de la veille entre son client et des membres du personnel de Liliane Bettencourt, portant notamment sur la présence possible de deux majordomes en même temps chez celle-ci.
Dans un fax au procureur de la République Claude Laplaud, qui ne pouvait être joint en début de soirée, Me Herzog lui demande "de bien vouloir rendre publics" ces éléments, au nom de l'article 11-3 du Code de procédure pénale. Ce texte permet une entorse au principe du secret de l'instruction pour "éviter la propagation d'informations parcellaires ou inexactes".
Me Herzog demande au magistrat de rendre public que Nicolas Sarkozy "a maintenu n'avoir eu qu'un seul rendez-vous" avec André Bettencourt le samedi 24 février 2007, comme cela figure dans les agendas des deux hommes, et que les quatre témoins auxquels il a été confronté "ont tous déclaré n'avoir vu qu'une seul fois" l'ex-président chez les Bettencourt.
Un problème de majordomes
Les deux majordomes ayant déclaré avoir vu Nicolas Sarkozy chez les Bettencourt, et le tableau de service et d'indemnités repas que s'est procuré le juge semblant montrer qu'ils ne pouvaient avoir travaillé tous les deux le 24 février 2007, le juge Jean-Michel Gentil aurait pu tenir un indice très intéressant.
Mais selon ce que souhaite voir publier l'avocat, les deux majordomes "ont tous deux déclaré que deux majordomes travaillaient toujours le samedi matin au domicile des époux Bettencourt". L'un d'eux a ajouté que "celui qui quittait son poste sans avoir déjeuné avait droit à une indemnité de repas", d'où la possible impression qu'un seul avait travaillé, selon Me Herzog.
Au passage, Me Herzog rappelle que le parquet avait fait droit à une demande de publication d'un communiqué similaire par le juge Gentil, l'an dernier, après la première convocation de Nicolas Sarkozy.
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