"Je vois Patrick le 29": des SMS troublants au cœur de l'enquête pour viol contre PPDA

Patrick Poivre d'Arvor, le 2 mai 2007. - ERIC FEFERBERG / AFP
L'ex-présentateur du journal télévisé de TF1 a été entendu la semaine dernière en audition libre par la police dans le cadre de l'enquête ouverte pour "viols" après les accusations de l'écrivaine Florence Porcel. Lors de cet entretien, les avocats de Patrick Poivre d'Arvor ont présenté aux enquêteurs des SMS troublants échangés en 2008-2009 entre la plaignante et une autre romancière, a appris BFMTV, confirmant une information du Parisien.
Au fil de ces centaines de messages, les deux amies parlent de PPDA, entre fascination, fantasmes et accusations. Ainsi, selon les SMS que nous avons pu consulter, le 15 avril 2009 à 20h15, Florence Porcel fait référence au journaliste en des termes crus.
"Reste à trouver le mec qui veuille bien assouvir mes envies. Je vois Patrick le 29, je vois Patrick le 29, je vois Patrick le 29... Du moins, je l'espère... Il le faut."
"Je balancerais bien un post anonyme"
Mais l'expression de ces désirs sexuels ne reflète pas l’intégralité des échanges entre les deux femmes. "Il y a des jours où je balancerais bien un post anonyme pour dire que le roman parle de PPDA (...) et appeler Closer avec une voix mystérieuse", écrit par ailleurs Florence Porcel le 1er décembre 2008.
Selon l'entourage de Florence Porcel, l'année 2009 marque un changement de ton quand elle s'exprime au sujet du journaliste, elle apparaît blessée et angoissée. Aujourd'hui âgée de 37 ans, l'auteure l'accuse d'avoir abusé d'elle sexuellement à plusieurs reprises entre 2004 et 2009. Des faits qu'il a de nouveau réfutés devant les enquêteurs lors de son audition mardi dernier. Il a par ailleurs déposé plainte contre son accusatrice pour "dénonciations calomnieuses".
Deux autres plaintes déposées
Ces révélations, qui n'ont pour l'heure pas débouché sur des poursuites à l'encontre de l'ancien présentateur, ont toutefois eu un effet boule de neige. Le journal Le Monde a recueilli une dizaine de témoignages, mis en ligne le 15 mars, faisant état d'"abus de position dominante" de la part de Patrick Poivre d'Arvor au fil des années.
Selon nos confrères du Parisien, deux plaintes supplémentaires ont également été déposées contre PPDA: l'une pour "viol", l'autre pour "harcèlement sexuel", mais dans les deux cas, les faits dénoncés sont prescrits.