Gilets jaunes: les autorités envisagent de dissoudre les groupes d'ultra-droite

Les gilets jaunes sur les Champs-Elysées, samedi 24 novembre 2018. - AFP
Dissoudre les groupuscules d'extrême-droite? La piste est envisagée, après la manifestation des Champs-Elysées samedi, émaillée de violences. Alors que l'avenue parisienne a été dégradée lors des affrontements avec la police, près de 70 personnes ont été interpellées dans la capitale.
"Ces groupes d'ultra-droite font l'objet (...) de toute l'attention des services centraux et il n'est pas exclu qu'interviennent des décisions de dissolution de tel ou tel groupe", a déclaré Michel Delpuech ce lundi matin à l'antenne de Cnews. "C'est des objectifs pour lesquels la dissolution peut être la réponse juridique", a ajouté le préfet de police de Paris.
"L'objectif, c'est d'atteindre les institutions"
"Ces commandos étaient largement infiltrés, inspirés, manipulés par des membres de l'ultra-droite, qu'on a vus à l'oeuvre assez tôt le matin. L'objectif premier de ces manifestants (...) c'est d'atteindre les institutions", a-t-il déclaré.
Le préfet de Paris n'a en revanche pas précisé les noms des groupuscules pointés du doigt. La porte-parole de Génération Identitaire assure de son côté qu'aucun membre de son mouvement n'était parmi les casseurs: "Nous avons précisé à nos militants qu'ils pouvaient soutenir les gilets jaunes de façon individuelle puisque nous soutenons leurs causes. Mais en aucun cas nous encourageons les violences et les dégradations", a déclaré à BFMTV Anaïs Lignier, qui ajoute "qu'aucun militant de Génération Identitaire n'a été placé en garde à vue samedi."
Tôt le samedi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait rapidement parlé "d'une mobilisation de l'ultradroite", où les gardiens de la paix ont dû "repousser les séditieux" qui avaient "répondu à l'appel de Marine Le Pen (à défiler sur les Champs, ndlr) et voulaient s'en prendre aux institutions comme ils veulent s'en prendre aux parlementaires de la majorité".