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EN DIRECT - Attentats du 13-Novembre: Salah Abdeslam a hurlé dans le box pour dénoncer ses conditions de détention

EN DIRECT - Attentats du 13-Novembre: Salah Abdeslam a hurlé dans le box pour dénoncer ses conditions de détention

Croquis d'audience de Salah Abdeslam au premier jour du procès des attentats du 13-Novembre.

Six ans après, le procès "historique" des attentats du 13 novembre 2015, qui ont endeuillé la France, s'est ouvert mercredi midi, au coeur de la capitale. Le procès hors norme, qui sera filmé pour l'Histoire, doit durer neuf mois, une durée sans précédent pour une audience criminelle en France. Il est aussi inédit par l'ampleur du dossier - 542 tomes - par son nombre de parties civiles - au moins 1800 - et enfin par sa charge émotionnelle.

Ce direct est terminé

Le premier jour d'audience est désormais terminé. Le procès devrait reprendre jeudi à 12h30.

>> Retrouvez ici notre direct consacré à la deuxième journée d'audience

La mère d'une victime "pas atteinte" par ce que dit Abdeslam

Salah Abdeslam dit être "traité comme un chien"

Salah Abdeslam s'est mis à hurler dans le box après le malaise de l'un des accusés. Alors que l'avocat de Farid Kharkhach dénonçait les conditions de détention de son client, Salah Abdeslam s'est levé, a enlevé son masque avant d'interpeller le président de la cour d'assises en le montrant du doigt:

"On est traités comme des chiens!"

Alors que le président de la cour d'assises spéciale tentait de le couper, Salah Abdeslam a poursuivi: "Ici c’est très beau, il y a des écrans plats, de la clim mais là-bas on est maltraités, on est traités comme des chiens."

Notre reporter sur place a entendu des victimes à l'arrière de la salle lui répondre: "Et nous, il y a eu 130 morts! Salopard"

Salah Abdeslam a continué: "Ca fait six ans que je suis traité comme un chien, je ne me suis jamais plaint parce que je sais qu'après on sera ressuscité et que vous devrez rendre des comptes", a-t-il encore dit.

Le président de la cour d'assises est resté calme lui répondant qu'il n'était pas dans "un tribunal ecclésiastique, on est dans un tribunal démocratique".

L'audience reprend, en l'absence de l'accusé qui a fait un malaise

L'audience reprend après le malaise de l'un des accusés. Le président de la cour d'assises spéciale reprend sans évoquer cet incident.

L'un des avocats de Farid Kharkhach prend toutefois la parole pour dénoncer les deux fouilles à nu subies par son client depuis ce matin. Des fouilles "injustifiées" selon le conseil, alors qu'"il n'a jamais été fait état d'une quelconque dangerosité" de son client, selon lui.

Il prévient du risque d'incidents en vue des conditions de détention de Farid Kharkhach. Il a décrit son client comme "extrêmement fragilisé".

Salah Abdeslam "fait une défense de rupture", selon Me Vey

En ne reconnaissant pas la justice qui le juge, Salah Abdeslam "fait une défense de rupture", estime Me Antoine Vey.

"Cet accusé-là a décidé de dire je ne reconnais pas l’autorité de votre juridiction", précise l'avocat qui a notamment défendu Abdelkader Merah.

Un peu plus tôt dans la journée, Salah Abdeslam a pris la parole pour dire "qu'il n'y a pas de divinité autre qu'Allah, et Mohammed est son messager". "Chaque accusé a le droit de choisir les moyens de sa défense", poursuit encore Me Vey, qui rappelle qu'"un procès, c’est aussi fait pour que peut-être les choses bougent".

L'audience est suspendue après le malaise de l'un des accusés

L'audience vient d'être suspendue. L'un des accusés Farid Kharkhach a fait un malaise dans le box des accusés où il se trouve depuis le début de l'audience ce midi.

Farid Kharkhach, 39 ans, est soupçonné d'avoir fourni des faux papiers à la cellule jihadiste à l'origine des attentats du 13-Novembre.

Les victimes attendent "des réponses à beaucoup de questions"

"Les victimes attendent surtout la reconnaissance de leur qualité de victime et ils attendent des réponses à tout un tas de questions", a fait savoir sur BFMTV Me Emily CHandler, avocate de parties civiles.

Selon leur conseil, ces victimes n'ont "pas envie de prendre la parole, pas envie de se présenter devant la juridiction".

"Les parties civiles attendent surtout que la justice soit rendue après l’horreur des faits, que la justice tranche et sanctionne car eux souffrent encore au quotidien", précise encore Me Chandler.

"S'il pouvait au minimum montrer une émotion", plaide une victime

Catherine, une victime de l'attaque du Stade de France, attend de Salah Abdeslam "une émotion".

"S’il pouvait au minimum montrer une émotion à un moment donné, même s’il ne parle pas, plaide-t-elle devant les micros des journalistes. S’il parle avec émotion, c’est encore mieux. Est-ce qu’il va croiser le regard des avocats des parties civiles, du président, des parties civiles ou de la presse?"

Catherine pense que la parole du terroriste est "à double tranchant".

"Soit il commence à reconnaître que ceci, que cela, il a réfléchi, il fait semblant ou pas de faire amende honorable ou alors c’est l’inverse, il se mure dans l’extrémisme radical et là ça va être un choc pour beaucoup de personnes et pour tout le pays."

Les accusés sont "des fanatiques et des lâches", selon le père du victime

Jean-Pierre Albertini, qui a perdu son fils au Bataclan, dit "ne rien attendre" des accusés.

"Je pense que tous ces gens sont des fanatiques et qui sont des lâches. Je pense qu’ils vont tous minimiser leur implication dans cette stratégie, ils vont tous utiliser la taqiya pour dissimuler ce qu’ils ont fait, ils auront des avocats qui essaieront de les défendre en limitant leur participation", déplore-t-il sur BFMTV.

Si Jean-Pierre Albertini attend "des peines à la hauteur du crime commis", il dénonce "une ambiguïté". "Soit on juge des seconds couteaux, on les met hors d’état de nuire et ça ne mérite pas huit mois de procès. Soit, et les propos de Salah Abdeslam le laissent penser, c’est que ce sont des combattants que l’on doit juger. Il faudrait une juridiction spéciale pour traiter l’islamisme. Il aurait fallu un procès d’une autre ampleur, d'une ampleur internationale."

Jean Castex a "une pensée pour toutes les familles" des victimes

A l'occasion d'une prise de parole à l'issue du séminaire gouvernemental de rentrée, le Premier ministre a eu une "pensée pour toutes les familles des très nombreuses victimes qui attendent que justice soit rendue".

Jean Castex a rappelé la "détermination" du gouvernement "à tout faire pour juguler la menace terroriste".

Le président de la cour évoque "un procès hors norme"

Après avoir appelé les accusés présents et cité le noms de ceux qui seront jugés en leur absence, Jean-Louis Périès, le président de la cour d'assises spéciale a fait un propos introductif qualifiant ce procès d'"historique" et d'"hors norme".

Historique "car les faits, par leur intensité dramatique font partis des événements nationaux et internationaux de ce siècle". Hors norme "par le nombre de victimes, de parties civiles, de témoins et d'experts."

"Nous devrons tous (...) maintenir la justice dans sa dignité", a encore fait valoir le président de la cour d'assises spéciale. 

Salah Abdeslam prend la parole

Le président de la cour interroge les accusés sur leur identité. Avant que la cour le questionne, Salah Abdeslam dit quelques mots: "Je tiens d’abord à témoigner qu’il n’y a pas de divinité autre qu’Allah et Mohammed est son messager." Jean-Louis Périès a coupé court à cette intervention en lui rétorquant: "On verra ça plus tard".

Il a ensuite accepté son identité mais a refusé de donner le noms de ses parents. "Les noms de mon père et de ma mère n'ont rien à faire ici", a-t-il répondu.

Enfin, interrogé sur sa profession, comme pour tous les accusés, Salah Abdeslam a dit avoir "délaissé" sa profession "pour devenir un combattant de l'Etat islamique".

La cour continue ensuite d'interroger les autres accusés avec à chaque fois les mêmes questions: quelle est votre identité? Votre profession? Votre adresse? Le nom de vos parents?

La cour est entrée dans la salle

Le procès s'est ouvert. Après près de 40 minutes de retard, la cour est entrée. Cette cour d'assises spéciale est composée uniquement de magistrats professionnels. Elle est présidée par Jean-Louis Périès qui débute avec l'appel des interprètes qui prêtent serment.

Notre papier complet sur les grands acteurs du procès est à retrouver ICI

Des psychologues présents dans la salle d'audience

Les membres de l'association Paris Aide aux Victimes sont présents dans la salle d'audience principale. Ils circulent entre les bancs du public.

C'est cette association qui a été choisie pour offrir un soutien psychologique aux victimes, mais aussi aux avocats, greffiers ou encore aux journalistes, pendant toute la durée du procès.

Les accusés, dont Salah Abdeslam, sont installés dans le box

Dans quelques minutes, le procès des attentats du 13-novembre 2015 va débuter au Palais de justice de Paris.

Les accusés, dont Salah Abdeslam, sont déjà installés dans le box, masqués, d'après nos reporters sur place. Les 14 hommes jugés sont assis par ordre alphabétique. Salah Abdeslam est à côté de Mohamed Abrini, son ami d'enfance. Ils sont bien évidemment séparés par des policiers.

Salah Abdeslam est arrivé en dernier. Il porte un t-shirt noir, les cheveux gominés en arrière. A son arrivée, il s'est entretenu avec son avocate Me Olivia Ronen. Les autres accusés sont tous vêtus d'une chemise blanche, le crâne rasé.

Le box des accusés est très peu visible depuis le fond de la salle. Cette salle dans laquelle grouille des robes noires.

La cour n'est pas encore arrivée.

Pierre Carli, chef de service du Samu de Paris: "On a très bien compris que la première bombe était le prélude à quelque chose de beaucoup plus important"

Invité de BFMTV, Pierre Carli, chef de service du Samu de Paris, a affirmé, à propos du 13 novembre 2015, que "c'est le plus grave attentat qu'ait traversé notre pays depuis la Seconde Guerre mondiale".

"Il a impliqué des centaines de personnes pour la prise en charge des victimes. C'est un phénomène extraordinairement exceptionnel et d'une violence extrême", a-t-il soutenu.

Pierre Carli, "immédiatement mobilisable" lors des faits, "arrive très rapidement sur place".

"On a très bien compris que la première bombe était le prélude à quelque chose de beaucoup plus important", s'est-il rappelé.

Sophie Parra, rescapée du Bataclan, ira témoigner: "C'est quelque chose que je dois faire pour ceux qui sont décédés"

Sophie Parra, rescapée du Bataclan, ira témoigner au procès, malgré l'angoisse.

"On sait qu'on va être protégé mais il y a toujours cette petite angoisse du 'et si pendant le procès, on était attaqués encore une fois ?'", confie-t-elle à BFMTV.

"Je fais beaucoup de cauchemars, j'ai mon esprit qui commence à divaguer et j'imagine tous les scénarios possibles. Je ne suis pas bien mais je sais qu'il faut que je le fasse, c'est quelque chose que je dois faire pour ceux qui sont décédés, on leur doit", ajoute-t-elle.

Pour Sophie Parra, ce procès signfie "qu'on arrive un petit peu au bout du tunnel" et confie être satisfaite "que ceux qui nous ont fait vivre l'enfer vont être jugés".

"C'est bien que les terroristes voient que malgré ce qu'ils ont fait, on a pas cédé à la haine, à la colère et qu'ils vont être jugés selon nos lois", conclut-elle.

Tous les détenus sont arrivés au Palais de Justice

Tous les prévenus sont désormais arrivés au palais de Justice de Paris, à près d'une heure de l'ouverture du procès, a appris BFMTV auprès de la chancellerie.

Dans la matinée, sous l'oeil des caméras, un convoi ultrasécurisé avait quitté la prison de Fleury-Mérogis, où le seul membre encore en vie des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, Salah Abdeslam, est depuis plus de cinq ans incarcéré à l'isolement total.

Selon l'ancien coordinateur national du renseignement, "on est passé complètement à côté de ce qui fait le cœur de la réussite du renseignement: le renseignement de terrain"

Pour Didier Le Bret, ancien coordinateur national du renseignement, entre juin 2015 et août 2016, invité de BFMTV, "on est passé complètement à côté de ce qui fait le cœur de la réussite du renseignement, qui est le renseignement de terrain".

Sur les attentats de novembre 2015, Didier Le Bret juge qu'il y a eu "un effet de sidération qui a marché" devant l'ampleur des attaques, "avec le sentiment que ça ne finira jamais". Ces attaques ont été un "moment de bascule" pour les renseignements, ajoute-t-il.

Concernant Salah Abdeslam, "ce serait un miracle" s'il parle, d'après Didier Le Bret.

Où en est la menace terroriste en France?

"Le risque zéro n'existe pas". Une formule employée à maintes reprise par François Hollande ainsi que par Emmanuel Macron pour évoquer la menace terroriste en France. Une menace qui n'a jamais cessé de planer depuis les attentats de 2015 et de 2016.

"La menace terroriste en France est particulièrement élevée", a de nouveau affirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce matin au micro de France Inter.

Notre article complet sur le sujet est à retrouver ICI.

Pour Virginie Le Roy, avocate de 54 parties civiles, "c'est compliqué pour ces victimes de venir"

Virginie Le Roy, avocate de 54 parties civiles, a expliqué au micro de BFMTV que "c'est compliqué pour ces victimes de venir" à l'audience.

"C'est très sécurisé mais il y a toujours cette crainte d'une frappe en elles, et c'est légitime. Il faut pouvoir se préserver, être là aux moments importants, aux moments que l'on choisit", a-t-elle ajouté.

Des portiques de sécurité installés à l'intérieur du Palais de Justice

Plusieurs portiques de sécurité ont été mis en place à l'intérieur du Palais de Justice, qui va accueillir le procès des attentats du 13 novembre 2015 pendant 9 mois, d'après nos reporters sur place.

Les parties civiles ont le choix de se munir soit d'un cordon vert ou d'un cordon rouge. Le premier signifie que la personne souhaite s'exprimer devant les médias, le second qu'elle ne le souhaite pas.

Des cordons verts et rouges sont proposés aux parties civiles à l'entrée du procès des attentats du 13-Novembre
Des cordons verts et rouges sont proposés aux parties civiles à l'entrée du procès des attentats du 13-Novembre © BFMTV

Les moments clés du procès historique

• 8 septembre: ouverture de l'audience

Les deux premières journées d'audience seront essentiellement consacrées à l'appel des parties civiles. Pour éviter la cohue attendue, les associations de victimes ont conseillé à leurs membres de ne pas venir.

• A partir du 28 septembre: auditions des victimes pendant cinq semaines

Les témoignages de rescapés et de proches des victimes débuteront le 28 septembre, pour cinq semaines. A l'issue de ces auditions, la cour interrogera pour la première fois les accusés présents sur leur personnalité et leur parcours, sans évoquer à ce stade leur positionnement religieux ni les faits.

• 10 novembre: François Hollande à la barre

L'ancien président témoignera devant la cour le 10 novembre, et son ancien ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, le 17 novembre.

• 13 et 14 janvier: premier interrogatoire de Salah Abdeslam

Le premier accusé à être entendu sera Mohamed Abrini, connu comme "l'homme au chpaeau" des attentats de Bruxelles. Tous doivent être réinterrogés à plusieurs reprises, courant février et mars 2022, sur les actes préparatoires des attentats.

• A partir du 6 avril: plaidories des parties civiles

Les quelque 300 avocats de parties civiles doivent commencer à plaider le 6 avril et jusqu'au 22. Puis le parquet dira quelles peines il sollicite à l'encontre des accusés lors d'un réquisitoire à trois voix prévu du 2 au 5 mai. Douze encourent la perpétuité. La défense aura la parole du 6 au 23 mai.

• 24 et 25 mai: lecture du délibéré

Au terme de neuf mois d'audience, la cour d'assises spéciale doit rendre son verdict et en expliquer les principales motivations. A ce stade, la lecture du délibéré est prévue les 24 et 25 mai.

Si Salah Abdeslam "ne dit rien, sa lâcheté sera encore plus grande que celle que l'on connaît aujourd'hui", estime François Hollande

Pour l'ancien président de la République François Hollande, dans une société démocratique, "un procès est la seule réponse qui vaille face à des terroristes et des personnes qui ont commis l'irréparable".

Salah Abdeslam "a un avocat, il peut s'exprimer". "C'est de sa responsabilité de le faire". Il "doit parler aux victimes (...) Il doit dire pourquoi il a commis ces actes, s'il ne dit rien, sa lâcheté sera encore plus grande que celle que l'on connaît aujourd'hui", a-t-il assuré.

Avocats, magistrats... Qui sont les grands acteurs du procès des attentats du 13-Novembre?

Pendant près de neuf mois, trois juges, trois avocats généraux ou encore 330 avocats vont participer au procès hors norme des attentats du 13-Novembre.

Ces hommes et ses femmes vont tenter de comprendre quel a été l'engrenage qui a conduit à l'attaque la plus meurtrière jamais commise en France.

Notre papier complet à retrouver ICI.

Denis Safran, médecin-chef de la BRI lors des attentats: "On ne sait pas en arrivant combien il y a de terroristes, où ils sont, s'ils ne sont pas cachés parmi les victimes"

Denis Safran, médecin-chef de la BRI et le premier médecin a avoir pénétré dans la salle du Bataclan après les attentats du 13-Novembre, est revenu sur cette soirée pour BFMTV.

"On ne sait pas en arrivant combien il y a de terroristes, où ils sont, s'ils ne sont pas cachés parmi les victimes, si la salle est piégée", se souvient-il.

"Lorsque nous arrivons dans la salle, nous savions que allions nous trouver dans une situation dramatique. Déjà, sur le trottoir, il y avait un chaos et des victimes. Dans le hall, on voit des victimes, et dès l'ouverture de la salle, on voit ce spectacle épouvantable de centaines de gens entassés les uns sur les autres dans cette fosse. Immédiatement, se produit un mécanisme psychique qui fait qu'on entre dans l'action, on redevient opérationnel", a-t-il relaté, précisant qu'il ne se "considère pas du tout comme une victime".

"Je suis un acteur, j'avais une mission", conclut-il.

Près d'un millier de policiers mobilisés pendant les neuf mois du procès

Gérald Darmanin a indiqué qu"à peu près" un millier de policiers étaient mobilisés pour assurer la protection pendant les neuf mois du procès.

"Entre ceux qui surveillent en vidéo, ceux qui sont près à intervenir à tout moment et ceux qui sont là à l'intérieur ou à l'extérieur (du palais de justice, NDLR)", a énuméré le locataire de Beauvau, évoquant "un effort absolument gigantesque" des forces de l'ordre.

Éric Dupond-Moretti: "648 détenus radicalisés" emprisonnés en France

Invité de Jean-Jacques Bourdin, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a fait le point sur la radicalisation dans les prisons françaises.

"Il y a actuellement 648 détenus radicalisés" incarcérés en France, a-t-il détaillé, précisant qu'ils étaient "tous suivis".

Gérald Darmanin sur l'ouverture du procès: "peut-être que M. Abdeslam parlera"

Le ministre de l'Intérieur dit espérer que ce procès des attentats du 13-Novembre sera l'occasion pour Salah Abdeslam, mutique depuis son arrestation, de s'exprimer sur le déroulement des attaques.

"Peut-être que M. Abdeslam parlera", a déclaré Gérald Darmanin sur France Inter qui souhaite que des informations puissent être obtenues de la part des accusés pour "aider les services de renseignement et le ministère de l'Intérieur".

Éric Dupond-Moretti: "Il faut que la justice soit au rendez-vous" du procès du 13-Novembre

"Le monde entier nous regarde". Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV-RMC, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a insisté sur l'aspect historique du procès des attentats du 13-Novembre qui s'ouvre ce mercredi à Paris.

"Le 13-Novembre est entré par effraction dans nos vies. Il faut que la justice soit au rendez-vous", a-t-il martelé.

Darmanin rappelle que "la menace terroriste en France est particulièrement élevée"

Le ministre de l'Intérieur, invité de la matinale de France Inter, a rappelé que "la menace terroriste est particulièrement élevée" en France à l'ouverture du procès des attentats du 13-Novembre.

"Et évidemment dans des moments comme les procès des attentats, la menace est encore plus élevée", a ajouté Gérald Darmanin.

Le locataire de Beauvau a précisé que 36 attentats avaient été déjoués et que 14 étaient survenus depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron.

François Molins sur le 13-Novembre: "ce sont des visions qui nous poursuivent, qui ne partiront jamais"

L'ancien procureur de la République de Paris s'est également confié au micro de RTL sur ce qu'il avait vu cette nuit du 13 novembre 2015. Le magistrat s'est rendu sur plusieurs des terrasses endeuillées, ainsi que dans la salle du Bataclan.

Pour François Molins, les souvenirs "s'atténue(nt)" puis "ça revient, comme pour tous les acteurs qui ont vu tout ça". "Ce sont des visions qui nous poursuivent, qui ne partions jamais. C'est intact comme si ça s’était passé il y a quelques semaines", confie-t-il.

Il se souvient des "corps pliés sur le trottoir, la fosse du Bataclan". "Ce qui m'a beaucoup choqué, c’est écouter la bande-sonore du Bataclan qui retrace les tirs des terroristes. Très souvent, c'était par à-coup donc des exécutions", explique-t-il.

Pour François Molins, le procès des attentats est "une participation à la mémoire collective"

Invité de RTL ce mercredi, François Molins, qui était à l'époque des attentats le procureur de la République de Paris, espère du procès "une manifestation de la vérité".

Le procès doit permettre à tous de savoir "ce qui s'est passé", ainsi que "permettre à toutes les victimes de se reconstuire". C'est, ensuite, selon François Molins, l'occasion de "construire une mémoire collective en réaffirmant les valeurs d'humanité et de dignité de la société dans laquelle on vit".

L'ancien procureur de Paris viendra témoigner à la barre. "Je dois bien (aux victimes, NDLR) de venir et de donner toutes les explications", a-t-il ajouté.

Un important périmètre de sécurité en place sur l'Île de la Cité

D'après notre reporter sur place, un important périmètre de sécurité est en place, depuis 6h30 du matin, sur l'Île de la Cité, à quelques heures de l'ouverture du procès.

Tous les accès autour du palais de Justice sont fermés, et des dizaines de camions de CRS sont sur les lieux.

Les grilles du palais doivent ouvrir à 10h30.

Salah Abdeslam, l'accusé mutique au cœur des débats

Seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre et principal accusé lors de ce procès, Salah Abdeslam s'est depuis muré dans le silence.

Face à cette attitude, la justice et les victimes n'attendent rien du terroriste au cours de son procès.

Notre article complet sur Salah Abdeslam est à retrouver ICI.


Qui sont les vingt accusés?

20 personnes sont jugés à partir de mercredi par la cour d'assises spéciale pour leur implication dans les attentats du 13-Novembre. 14 seront physiquement présents, dont Salah Abdeslam.

Les 6 autres sont jugés par défaut. Cinq d'entre eux sont présumés morts, le dernier est en fuite.

Notre papier complet sur le sujet est à retrouver ICI.

Un procès hors norme, sous très haute surveillance

L'audience doit débuter à 12h30 au palais de justice de Paris, où commenceront à affluer dans la matinée et sous très haute surveillance les centaines de parties civiles, d'avocats et de journalistes attendus.

Le procès, qui sera filmé pour l'Histoire, est hors norme à bien des égards. Il est prévu jusqu'au 24 ou 25 mai 2022, soit sur neuf mois, une durée sans précédent pour une audience criminelle en France. Il est aussi inédit par l'ampleur du dossier - 542 tomes - par son nombre de parties civiles - au moins 1800 - et enfin par sa charge émotionnelle.

Les deux premières journées d'audience seront essentiellement consacrées à l'appel des parties civiles. Pour éviter la cohue attendue, les associations de victimes ont conseillé à leurs membres de ne pas venir.

Bienvenue dans ce live

Bonjour à tous et bienvenue dans ce live, consacré à l'ouverture du procès "historique" des attentats du 13-Novembre, prévue ce mercredi midi à Paris.

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