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Surveillante tuée à Nogent: Emmanuel Macron veut "interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans"

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Un élève a été arrêté mardi matin après avoir agressé au couteau une assistante d'éducation lors d'un contrôle de gendarmes devant un collège de Haute-Marne. La victime, âgée de 31 ans, a succombé à ses blessures dans la matinée.

L'ESSENTIEL

  • Un élève a mortellement poignardé une assistante d'éducation âgée de 31 ans, qui a succombé à ses blessures dans la matinée. Lire l'article
  • Le collégien a été arrêté et placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent. Lire la brève
  • Santé mentale, réponse pénale... Les réactions politiques et la communauté éducative se sont multipliées face au drame. Lire la brève
  • François Bayrou a notamment dit vouloir lancer une "expérimentation" sur les portiques à l'entrée des établissements scolaires. Lire l'article

La communauté éducative en deuil, Bayrou veut interdire "tout de suite" les armes blanches aux mineurs

Ce direct consacré à la mort d'une assistante d'éducation tuée par un élève armé d'un couteau à Nogent (Haute-Marne) est terminé. Merci de nous avoir suivis.

Interdiction "tout de suite" de la vente des couteaux aux mineurs et expérimentation des portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements: François Bayrou a annoncé plusieurs mesures après cette nouvelle agression mortelle en milieu scolaire.

"Elle est malhonnête et sans pudeur": Emmanuel Macron répond à Marine Le Pen

"Quand il arrive ce qu'il s'est passé aujourd'hui on ne commente pas". Emmanuel Macron accuse sur France 2 Marine Le Pen d'être "malhonnête et sans pudeur".

La cheffe des députés RN a évoqué plus tôt dans la journée "la déconnexion du président de la République avec une réalité terrible et brutale, qui n'est pas une succession de faits divers, mais un fait de société".

Emmanuel Macron assure qu'un "jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet"

"Ce n'est pas possible qu'un adolescent ait une arme blanche dans la rue ou à l'école: c'est la responsabilité des parents et des vendeurs", déplore Emmanuel Macron.

En conséquence, le chef de l'État veut "durcir les règles": "On ne pourra plus vendre ces armes blanches", assure-t-il ce soir sur France 2.

"Un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet", martèle-t-il.

Emmanuel Macron souhaite "interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans"

Sur France 2, Emmanuel Macron annonce vouloir "'interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans" si l'Union européenne ne le fait pas elle-même.

François Bayrou veut une "politique de formation" de la communauté éducative sur la santé mentale des adolescents

"Infirmières, psychologues, psychiatres... On manque de tout ça dans la société", reconnaît François Bayrou sur TF1.

Selon lui, une chose est prioritaire: "que toute la communauté scolaire commence à acquérir la connaissance des signes qui permettent de penser qu'un adolescent ne va pas bien".

"Ça ne servira pas seulement contre la violence", dit-il, citant le suicide et le harcèlement.

François Bayrou parle ainsi d'une "politique de formation" de la communauté éducative qui pourra permettre de proposer ensuite "une étude psychologique".

La victime "adorait son métier" de surveillante, confie son beau-fils

"Elle adorait son métier, elle y allait tout les matins avec le sourire", confie Evan, le beau-fils de la victime de l'attaque au couteau.

Mélanie G., 31 ans, était assistante d'éducation dans l'établissement. "Aider les jeunes, c'est ce qui la poussait à se lever le matin", explique son beau-fils sur BFMTV.

Selon le jeune homme, qui dit avoir échangé avec la ministre de l'Éducation Elisabeth Borne, "tout s'est toujours super bien passé" dans l'établissement scolaire. "Il n'y a jamais eu de problème."

François Bayrou "favorable à ce qu'on expérimente les portiques comme dans les aéroports" dans certains établissements

L'installation de portiques de sécurité à l'entrée des établissements fait débat. Sur TF1, François Bayrou se dit "favorable à ce qu'on expérimente les portiques comme ceux qu'on a dans les aéroports, en tout cas dans les établissements dans lesquels il y a du désordre".

Le Premier ministre se dit conscient de l'inconvénient qui est que cela ralentit l'entrée dans les établissements.

Son objectif est de "répandre dans l'esprit de tous les élèves et de leurs parents l'idée que le couteau est interdit parce qu'il est dangereux, y compris pour celui qui le porte".

François Bayrou assure que le gouvernement va interdire "tout de suite" les armes blanches aux mineurs

Sur TF1, François Bayrou l'assure: le gouvernement va interdire "tout de suite" les armes blanches aux mineurs.

Pour cela, il évoque deux mesures. D'abord l'élargissement de "la liste des armes blanches". "Pour l'instant, il n'y a que les poignards qui sont interdits", explique-t-il, affirmant vouloir que "tous les couteaux qui peuvent constituer une arme" soient compris.

Ensuite, le Premier ministre veut que le "contrôle de l'âge soit étendu". Pour cela, il s'agira notamment qu'un "adulte signe la réception d'un colis acheté sur internet".

Qui était Mélanie G., l'assistante d'éducation tuée par un élève à Nogent?

Mélanie G., 31 ans, est morte des suites de ses blessures après avoir été attaquée au couteau par un élève lors d'un contrôle de sac à l'entrée du collège Françoise Dolto à Nogent.

Retrouvez son portrait dans notre article dédié.

La secrétaire générale du SNES-FSU déplore qu'une "psychologue de l'Éducation nationale a en charge 1.600 élèves"

"Face à ce nouveau drame, on nous ressort encore les mêmes gesticulations politiques", déplore Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat SNES-FSU.

"Mais quiconque connaît un collège ou un lycée sait que c'est complètement illusoire de penser qu'on va mettre soit un portique anti-intrusion soit un portique pour détecter les métaux", poursuit-elle, appelant à parler "de la complexité de la situation".

Sophie Vénétitay mentionne notamment la question des réseaux sociaux, des parents d'élèves, du rapport aux armes et à la violence ou de la santé mentale. "Aujourd'hui, une psychologue de l'Éducation nationale a en charge 1.600 élèves", déplore-t-elle.

"Un profil tout à fait normal": le maire de Nogent évoque un élève qui "ne faisait plus parler de lui"

Sur BFMTV, le maire de Nogent, où a eu lieu le drame, évoque un élève avec "un profil tout à fait normal".

Il parle d'un enfant "qui a eu maille à partir avec la direction du collège en début d'année scolaire mais qui a visiblement compris les griefs et qui s'était remis dans le droit chemin, selon la principale".

"Depuis novembre, il ne faisait plus parler de lui, il avait de bonnes notes, il était ambassadeur pour le collège et il traçait déjà sa route pour la seconde", poursuit Thierry Ponce.

"Une fausse bonne idée": Gabriel Attal pas convaincu par l'idée des détecteurs de métaux devant les établissements scolaires

François Bayrou veut lancer une "expérimentation" sur les portiques à l'entrée des établissements scolaires.

Selon Gabriel Attal, les portiques déjà mis en place dans certaines régions, "ce sont des tourniquets avec une badgeuse, donc ça ne permet absolument pas d'empêcher qu'une arme blanche rentre dans l'enceinte des établissements scolaires".

Concernant les détecteurs de métaux, Gabriel Attal évoque "une fausse bonne idée", évoquant le risque d'attroupements devant les établissements "à un moment où avec la menace terroriste on veut éviter les attroupements".

"On peut regarder le couteau mais je pense qu'il faut surtout regarder le gamin de 14 ans", ajoute-t-il.

Il appelle à "continuer à renforcer notre arsenal répressif" et à "agir pour éviter l'escalade de la violence".

"On a trop attendu avant de prendre des mesures": Gabriel Attal parle d'un "échec collectif"

Pour Gabriel Attal, l'assassinat de Nogent est "le signe que notre société dysfonctionne". Il évoque notamment un "échec collectif".

Toutefois, l'ancien Premier ministre estime qu'il existe "des solutions" mais il déplore que "ces dernières années, on a trop attendu avant de prendre des mesures".

"Reprendre le contrôle": Naïma Moutchou plaide pour l'interdiction des couteaux pour les mineurs

Naïma Moutchou, députée Horizons du Val-D'Oise, est l'invitée de BFMTV. Elle a coréalisé le rapport remis au gouvernement visant à lutter contre la violence par armes blanches chez les jeunes.

Selon elle, "on peut améliorer la situation car il y a des zones grises aujourd'hui" car "il y a une tendance à la juvénile armée".

"Il faut reprendre le contrôle sur la protection des établissements, sur l'accessibilité des armes et sur la réponse pénale", ajoute-t-elle, plaidant pour "interdire les couteaux tout court pour les mineurs".

"Du laxisme pur et dur": Marine Le Pen plaide pour "la fermeté la plus totale pour les atteintes à l'intégrité physique"

Portiques, amendes forfaitaires... Pour Marine Le Pen toutes ces propositions pour lutter contre le fléau des armes blanches chez les mineurs ne constituent pas "une réponse". "C'est du laxisme pur et dur", regrette-t-elle.

La députée plaide pour "la sacralisation de la vie c'est-à-dire la fermeté la plus totale pour les atteintes à l'intégrité physique".

"Le Premier ministre réclame d'interdire les couteaux, c'est un peu inquiétant car le port d'armes blanches est déjà interdit", ajoute-t-elle. Pour elle, le problème est que la loi "n'est pas appliquée".

Elle propose à cet égard de "supprimer l'intégralité des remises et aménagement de peine pour les peines de plus de six mois concernant l'intégrité physique".

Selon elle, un conseil de discipline pour un élève qui ramène un couteau à l'école n'est "pas à la hauteur de ce que nous vivons". "Ce n'est pas directement le conseil de discipline, ça doit être directement le tribunal", conclut l'ancienne candidate à la présidentielle.

"Elle était heureuse de vivre": l'oncle de la surveillante tuée décrit une femme "d'une gentillesse incroyable"

Avec émotion, l'oncle de la victime tuée ce matin témoigne. "C'est honteux de voir ce qu'il s'est passé, elle ne demandait rien cette gamine-là", déplore-t-il.

"Elle était heureuse de vivre, elle avait un enfant, elle était avec son copain, une famille très très gentille", poursuit-il.

Il décrit sa nièce comme une personne "adorable, dynamique, serviable et d'une gentillesse incroyable".

"Elle aimait ce qu'elle faisait, elle était au Conseil municipal avec moi, elle savait prendre des décisions, elle savait rigoler...", ajoute-t-il.

Le port d'armes blanches par des mineurs, un problème européen voire mondial

En Angleterre et au Pays de Galles, les actes de délinquance impliquant l'usage d'une arme blanche connaissent une hausse constante depuis 2011, selon le gouvernement. Ils ont augmenté de plus de 40% sur cette période.

Dix adolescents ont péri dans des attaques au couteau l'année dernière à Londres, selon la police, dix-huit en 2023. Au coeur de ces drames, parfois des guerres de territoires liées au trafic de drogue, mais aussi des insultes ou même une erreur d'identité.

En Suisse, une campagne a été menée en 2023 auprès des adolescents, et en Espagne, les autorités catalanes en particulier s'emparent aussi du sujet.

Chaque année, au niveau mondial, environ 193.000 homicides impliquant des jeunes âgés de 15 à 29 ans ont lieu, soit 40% du nombre total d'homicides, selon l'OMS.

Que prévoit la loi actuelle concernant la détention d'armes blanches par des mineurs?

Les armes blanches sont classées en catégorie D, celle regroupant "les objets pouvant constituer une arme dangereuse pour la sécurité publique" (poignard, couteau-poignard, matraque, etc).

L'acquisition et la détention d'armes toutes catégories confondues sont interdites aux mineurs, à de rares exceptions près comme pour les chasseurs de plus de 16 ans ou pour les mineurs, en fonction de leur âge, détenteurs d'une licence de la Fédération française de tir, du ball-trap ou de biathlon.

Combien de contrôles à l'entrée des établissements scolaires ont eu lieu depuis mars?

Entre le 26 mars et le 26 mai 2025, 6.000 opérations de fouilles inopinées à l'entrée d'établissements scolaires ont été réalisées en France.

Au total, 186 armes blanches ont été retrouvées et saisies, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

D'après le ministère de l'Éducation nationale, à cette même période, 567 conseils de discipline ont eu lieu pour ces faits.

Bruno Retailleau estime que "la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire"

Interrogé sur la proposition de François Bayrou de lancer une "expérimentation" sur les portiques à l'entrée des établissements scolaires, Bruno Retailleau estime par exemple "qu'un portique ne peut pas détecter des couteaux en céramique".

"Dans cet établissement il y avait déjà eu un contrôle. Il y a donc déjà une première leçon: vous voyez bien que la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire puisqu'il y avait des gendarmes" sur place.

"S'ils étaient dix ou vingt de plus, ça n'aurait rien empêché", affirme le ministre de l'Intérieur.

François Bayrou veut travailler sur la santé mentale des adolescents

Le Premier ministre veut aussi travailler sur la santé mentale des jeunes. "À la première alerte, qu'il puisse y avoir un examen, un diagnostic et une proposition de traitement ou en tout cas de prise ou de reprise de contrôle de ces jeunes", ajoute-t-il.

En parallèle de l'interdiction du port d'armes blanches pour les mineurs, François Bayrou entend "construire une politique pour lutter contre la fragilité de ces adolescents et contre les accident de santé mentales qui sont fréquents".

François Bayrou veut une "expérimentation" de portiques à l'entrée des établissements

François Bayrou indique que "le gouvernement a l'intention d'aller dans le sens de l'expérimentation de portiques à l'entrée des établissements scolaires".

"Nous ne pouvons pas rester dans l'observation", ajoute le Premier ministre.

François Bayrou veut "travailler à l'application effective de l'interdiction de port de ce type d'arme"

François Bayrou appelle à "construire des règles et une réponse pénale pour aller dans le sens de la dissuasion".

"Nous allons travailler à l'application effective de l'interdiction de port de ce type d'arme", explique-t-il, ajoutant: "il va falloir durcir la réglementation parce qu'un certain nombre de ces couteaux ne sont pas considérés comme des armes".

"Il faut exiger que lorsque ce port est constaté, il soit puni", poursuit-il.

Une nouvelle mission sera confiée à la vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou pour mettre en place ces préconisations.

"Pas un fait isolé": François Bayrou déplore "une dérive de la société et des enfants"

"Nous ne pouvons pas demeurer indifférents et les bras baissés devant cette vague qui progresse", affirme François Bayrou devant l'Assemblée nationale.

Le Premier ministre estime qu'il ne s'agit "pas seulement d'un fait isolé mais d'une dérive de la société et des enfants dont nous avons la charge et dont nous n'arrivons pas à les mettre à l'abri des drames qu'il fomentent eux-mêmes".

Une minute de silence observée à l'Assemblée nationale

Un hommage est rendu à l'Assemblée nationale à la surveillante de 31 ans tuée ce matin. La présidente de l'Assemblé Yaël Braun-Pivet adresse son "soutien à l'ensemble de la communauté éducative".

"La violence n'a pas sa place et n'aura jamais sa place dans nos établissements scolaires", déclare-t-elle.

Une minute de silence est observée en sa mémoire, ainsi qu'en celle des deux pompiers morts à Laon alors qu'ils intervenaient sur l'incendie d'un immeuble.

Un rapport à l'étude par le gouvernement énumère des propositions pour lutter contre la violence par armes blanches chez les jeunes

Après l'attaque au couteau dans un lycée de Nantes où une adolescente avait été tuée en avril, François Bayrou avait demandé "des propositions concrètes en matière de prévention, de réglementation et de répression pour endiguer le phénomène des violences commises par les mineurs avec des armes blanches".

Un rapport avait été remis en mai, porté par la vice-présidente de l'Assemblée nationale Naïma Moutchou et l'ancien préfet de Savoie François Ravier. Il pointe notamment "une violence juvénile de plus en plus armée".

Vente interdite, vidéoprotection devant les écoles... Retrouvez les propositions du rapport sur les mineurs et les armes blanches dans notre article dédié.

Que risque le suspect âgé de 14 ans?

Le meurtre commis sur "tout membre des personnels travaillant dans les établissements d'enseignement scolaire" est considéré comme un meurtre aggravé, et fait encourir une peine de prison à perpétuité pour un auteur majeur.

Concernant cet adolescent de 14 ans, s'il est jugé un jour pour ces faits, il encourt jusqu'à 20 ans de prison.

En deçà de 16 ans, l'excuse de minorité ne peut être écartée. Il sera jugé devant un tribunal pour enfants et non une cour d'assises des mineurs du fait de son âge, à condition qu'il soit établi durant l'instruction que son discernement n'a pas été aboli au moment du passage à l'acte.

Élisabeth Borne indique que les cours reprendront jeudi au collège

La ministre de l'Éducation nationale indique qu'une cellule psychologique a été mise en place.

En outre, elle précise que les cours reprendront jeudi et qu'une cellule d'accueil sera mise en œuvre.

"L'équipe éducative réfléchit aux modalités d'accueil", ajoute Élisabeth Borne.

Élisabeth Borne explique que le suspect était un élève "qui ne présentait pas de difficultés particulières"

Interrogée sur le profil du suspect, Élisabeth Borne parle d'un "jeune d'une famille dont les deux parents travaillent, qui ne présentait pas de difficultés particulières et qui était ambassadeur harcèlement".

"Ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire", déclare-t-elle.

La ministre précise que "le collégien avait fait l'objet en début d'année de deux exclusions temporaires pour perturbation de la classe mais depuis le mois de novembre, il n'y avait pas du tout de difficultés avec cet élève".

Élisabeth Borne appelle à une "réponse globale" pour faire face aux drames dans les établissements scolaires

Élisabeth Borne apporte sa "solidarité à la communauté éducative qui est très choquée par ce drame" et salue "la mobilisation de l'équipe du collège et la rapidité des forces d'intervention de secours et des forces de l'ordre"

La ministre de l'Éducation nationale estime qu'il faut une "réponse globale" face à ces drames.

"On doit aussi agir sur la santé mentale", ajoute-t-elle.

"Drame effroyable", "abomination"... La gauche apporte son soutien à la communauté éducative

De nombreuses personnalités politiques ont réagi. À gauche, Manuel Bompard parle sur X d'un "drame effroyable" quand Olivier Faure déplore une "abomination".

"L'école est frappée par l’ultra-violence. Elle résiste, mais ne peut pas tout. On ne peut pas lui demander de réparer seule des décennies d’abandon civique, de désagrégation du lien social et de propagation de la violence", écrit de son côté Raphaël Glucksmann.

"La communauté éducative mérite le soutien de toute la Nation et des moyens nouveaux doivent être mobilisés pour prévenir cette insupportable violence", réagit l'ancien président François Hollande.

La cheffe de file des Écologistes Marine Tondelier apporte son soutien "à toute la communauté éducative de notre pays".

Des "dispositifs d'accompagnement des élèves et de leur famille" mis en place

Denis Devallois, procureur de la République de Haute-Marne, indique que "des dispositifs d'accompagnement des élèves et de leur famille ont été mis en place".

Le secrétaire national du SNPDEN-UNSA appelle à "remettre au cœur du sujet la santé mentale de nos jeunes"

"La vidéosurveillance ne va pas régler le problème de la présence des armes dans les cartables car elle ne va pas détecter les armes", affirme sur BFMTV Didier Georges, secrétaire national du SNPDEN-UNSA.

Pour lui, "il faut faire preuve d'un peu de pragmatisme" car "les solutions techniques ne sont pas du tout évidentes".

"Pour un lycée qui accueille entre 1.000 et 2.000 élèves tous les matins à 8 heures, le portique ne va pas détecter tout ce qui ne serait pas métallique", poursuit-il.

"Si on veut régler vraiment le problème, il faut remettre au cœur du sujet la santé mentale de nos jeunes", martèle-t-il, parlant également de "la question de l'accompagnement des élèves" et de "la présence d'infirmières et des médecins scolaires".

Selon lui, ce sont "des interlocuteurs privilégiés pour les élèves qui présentent des troubles" mais il n'y en a "quasiment plus dans les lycées et collèges".

Didier Georges mentionne également "tous les relais en dehors de l'école, comme les centres médico-psychologiques et toutes ces prises en charge qui ne sont plus bien faites ou plus dans des délais acceptables".

François Bayrou sera l'invité du 20 heures de TF1

Le Premier ministre, François Bayrou, sera l'invité du JT du 20 heure de TF1 ce soir, indique la chaîne.

"À nouveau, l’horreur": François Bayrou veut faire de "la menace des armes blanches chez nos enfants" un "ennemi public"

"À nouveau, l’horreur". Sur X, le Premier ministre, François Bayrou, adresse ses "pensées" aux proches de la surveillante mortellement poignardée par un élève de 14 ans dans un établissement de Nogent.

"Nos pensées vont à son petit garçon, à sa famille, aux siens et à toute la communauté éducative", écrit-il.

"La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique. Comme décidé le 27 mars et le 29 avril, il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public", ajoute le Premier ministre.

Le 27 mars, une rixe a provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne. Le 29 avril, une attaque au couteau qui avait fait un mort et trois blessés dans un lycée de Nantes.

Gabriel Attal affirme que "la violence débridée est un fléau qui ravage notre jeunesse"

Le chef du groupe Ensemble pour la République à l'Assemblée nationale, Gabriel Attal, affirme que la mort d'une surveillante, agressée au couteau par un élève à Nogent, est un "drame effroyable".

"La violence débridée est un fléau qui ravage notre jeunesse. Nous ne nous habituerons jamais. Nous n’accepterons jamais. Nous devons continuer à nous battre, à agir", ajoute le secrétaire général de Renaissance sur X.

"Je veux dire toute ma solidarité aux proches de la victime, à tous les membres de la communauté éducative et à tous les élèves de France. C'est toute l'Éducation nationale qui est en deuil. Reconnaissance pour nos gendarmes présents sur place qui ont permis de stopper immédiatement l'agresseur", écrit-il aussi.

186 armes blanches saisies entre fin mars et fin mai lors de fouilles inopinées dans des établissements scolaires

Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place après une rixe en mars qui avait provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne.

Le ministre de l'Intérieur avait alors promis davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après la "longue litanie" de rixes mortelles.

Selon le ministère de l'Intérieur, entre le 26 mars et le 26 mai, 186 armes blanches ont été retrouvées lors de contrôles de sacs dans des établissements scolaires. 32 gardes à vue ont eu lieu après ces contrôles, sans que l'on sache pour l'instant si elles ont donné lieu à des suites judiciaires.

Le procureur de la République confirme l'ouverture d'une enquête

Denis Devallois, procureur de la République de Chaumont, a confirmé aux médias présents devant l'établissement scolaire où les faits se sont déroulés qu'"une enquête a été immédiatement ouverte".

"Je tiens à souligner le sang-froid et la réactivité des gendarmes qui ont maîtrisé immédiatement l'agresseur, un des gendarmes étant légèrement blessé à l'occasion de son intervention", a-t-il ajouté.

"L'enquête est confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Reims et à la brigade de recherches de la gendarmerie de Chaumont, qui vont poursuivre les investigations", a aussi déclaré le procureur, qui communiquera "ultérieurement dans la journée" sur d'autres informations.

"Absolument terrible": Mathilde Panot adresse ses "pensées" aux proches de la surveillante tuée, "ainsi qu'à tous ses collègues et aux élèves"

La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, déclare sur X que "la mort de l'assistante d'éducation poignardée par un élève de l'établissement où elle travaillait, à Nogent, est absolument terrible".

"Elle horrifie et elle nous glace. Toutes mes pensées vont à ses proches, ainsi qu'à tous ses collègues et aux élèves", ajoute-t-elle.

Les cours suspendus aujourd'hui et demain dans le collège où a eu lieu l'agression

Le rectorat indique à BFMTV que les cours sont suspendus aujourd'hui et demain dans le collège où l'agression a eu lieu ce matin. Les familles viennent récupérer les élèves, qui ont été confinés après les faits, au fur et à mesure.

"Une cellule d’accompagnement psychologique à destination des élèves, des personnels et des témoins de l’agression a été mise en place dès ce mardi après-midi. Une équipe mobile de sécurité (EMS) de l’Académie de Reims est également présente dans l’établissement; elle le restera le temps nécessaire", précise l'académie de Reims dans un communiqué.

INFO BFMTV. Une minute de silence à l'Assemblée nationale à 15 heures en hommage à la surveillante décédée

Une minute de silence doit être observée par l'Assemblée nationale à 15 heures, au début de la séance de questions au gouvernement, en hommage à la surveillante tuée ce matin à Nogent, a indiqué l'entourage de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, à BFMTV.

Le député de Haute-Marne Christophe Bentz se dit "très attristé par cette montée de la violence partout"

Le député de la circonscription de Nogent, où a eu lieu l'agression au couteau qui a tué la surveillante d'un collège ce matin, adresse sur X ses "sincères condoléances" et son "soutien à la famille endeuillée, à la communauté éducative et aux forces de l’ordre". Le député RN Christophe Bentz se dit "très attristé par cette montée de la violence partout".

Le suspect est âgé de 14 ans

Selon nos informations, le mis en cause, arrêté après avoir agressé au couteau une surveillante devant un collège de Nogent, est âgé de 14 ans. Il était jusqu'à présent inconnu des services de police et de gendarmerie.

Le suspect "serait bien un collégien de l'établissement"

Le rectorat indique que "plusieurs coups de couteau" ont été portés à la surveillante juste au moment de la rentrée des classes, et que le suspect, immédiatement maîtrisé par les gendarmes présents pour le contrôle des sacs, "serait bien un collégien de l'établissement", selon les premières informations disponibles. La préfecture avait aussi parlé d'un "élève" dans une première communication.

L'académie de Reims a déployé une équipe mobile de sécurité sur place, et déclenché la mise en place d'une cellule de soutien psychologique.

Ce contrôle de sacs était "prévu de longue date" conjointement avec la gendarmerie, "dans le cadre de la circulaire Retailleau-Borne", a précisé le rectorat, soulignant qu'il n'y avait "pas de difficultés particulières" dans cet établissement.

"Pas une semaine sans qu’un drame frappe l’école": Marine Le Pen adresse ses "pensées" à la famille de la surveillante tuée

La cheffe des députés RN, Marine Le Pen, adresse ses "pensées" à la famille de la surveillante tuée à Nogent ce matin et à "la communauté enseignante une fois encore meurtrie par cette violence du quotidien".

"Pas une semaine sans qu’un drame frappe l’école. Désacralisation de la vie, banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin, explosion du port d’armes blanches, les Français n’en peuvent plus et attendent une réponse politique ferme, implacable et déterminée face au fléau de la violence des mineurs", déclare la députée du Pas-de-Calais sur X.

Emmanuel Macron dénonce un "déferlement de violence insensé" et veut "faire reculer le crime"

"Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé", écrit Emmanuel Macron sur X.

"Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", ajoute le chef de l'État, après la mort d'une surveillante à Nogent, poignardée par un élève ce matin lors d'un contrôle des sacs devant un collège.

Jordan Bardella dénonce "une sauvagerie sans précédent" et appelle à "agir de manière implacable""

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, affirme que "chaque jour, la France subit une sauvagerie sans précédent, qui n'épargne aucun lieu et aucun territoire", après la mort d'une surveillante à Nogent, poignardée par un élève.

"L'heure n'est plus aux constats: il faut agir, de manière implacable", ajoute-t-il sur X, adressant ses condoléances aux proches de la victime.

Yaël Braun-Pivet estime qu'"aucun mot n'est à la hauteur de l'horreur" de la morte de la surveillante à Nogent

La présidente Renaissance de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, adresse ses condoléances aux proches de la surveillante mortellement blessée ce matin à Nogent.

"Comme mère, comme citoyenne, je sais ce que l’on attend de l’École: qu’elle soit un lieu sûr, exigeant, protecteur", écrit-elle sur X. "Aucun mot n'est à la hauteur de l'horreur de la mort de la surveillante poignardée par un élève en Haute-Marne", ajoute-t-elle.

La surveillante agressée est morte des suites de ses blessures

La surveillante agressée ce matin au couteau par un élève lors d'un contrôle des sacs devant un collège de Haute-Marne est morte des suites de ses blessures, a appris BFMTV de sources concordantes.

Près de 1.000 contrôles de sacs dans les établissements scolaires d'avril à mars

Des contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires ont été mis en place après une rixe qui avait provoqué la mort d'un jeune de 17 ans devant un lycée en Essonne en mars.

Les ministres de l'Éducation et de l'Intérieur avaient alors promis davantage de "dissuasion et de sanctions" aux abords des établissements scolaires après la "longue litanie" de rixes mortelles.

Fin avril, au lendemain d'une attaque mortelle dans un établissement à Nantes, le ministère de l'Education nationale avait indiqué que 958 contrôles aléatoires de sacs dans les établissements scolaires avaient permis la saisie de 94 armes blanches depuis mars.

Après cette attaque au couteau qui avait fait un mort et trois blessés dans un lycée de Nantes, le Premier ministre François Bayrou avait annoncé "une intensification des contrôles mis en place aux abords et au sein des établissements scolaires".

Élisabeth Borne déplore un "drame terrible" et se rend sur place

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, déplore sur X un "drame terrible" qui a "frappé ce matin un collège de Nogent".

"J’exprime tout mon soutien à la victime et à ses proches. Je salue le sang-froid et l’engagement de celles et ceux qui ont agi pour maîtriser l’agresseur et protéger les élèves et les personnels", ajoute la ministre.

"Je me rends sur place en soutien à l’ensemble de la communauté scolaire et des forces de l’ordre", déclare-t-elle. La préfète de Haute-Marne et le procureur en charge de l'affaire doivent aussi se rendre sur place.

Un gendarme légèrement blessé lors de l'interpellation

Lors de l'interpellation du mis en cause, un gendarme a été légèrement blessé à la main par l'arme blanche du mis en cause, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête. Le couteau du suspect lui a fait une coupure, selon nos informations.

Le suspect est âgé d'une quinzaine d'années

Le mis en cause est âgé d'une quinzaine d'années, a appris BFMTV d'une source proche de l'enquête. Ses motivations sont encore inconnues.

Un collégien arrêté après avoir blessé gravement une surveillante au couteau

Un élève a été arrêté ce mardi matin après avoir "blessé grièvement une assistante d'éducation" avec un couteau lors d'un contrôle de gendarmes devant un collège de Haute-Marne, a indiqué la préfecture, précisant que la victime âgée de 31 ans est en "urgence absolue".

Le collégien a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Nogent et les 324 élèves de l'établissement ont été confinés, a précisé la préfecture.

Bonjour à toutes et à tous

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct dédié à la situation dans un collège de Haute-Marne où un élève a "blessé grièvement une assistante d'éducation" avec un couteau lors d'un contrôle de gendarmes aujourd'hui.

BFMTV