Affaire Hedi: le syndicat Alliance juge "incompréhensible" le maintien en détention du policier

"La police est sous le choc". Après le maintien en détention d'un policier mis en examen dans le cadre des violences subies par Hedi à Marseille, le syndicat policier Alliance a dénoncé une décision "incompréhensible".
"Cette décision est incompréhensible et très injuste. Notre collègue n'a pas à rester en prison", a déclaré après l'annonce du délibéré par la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence Sébastien Gréneron, secrétaire départemental des Bouches-du-Rhône du syndicat Alliance.
"Notre collègue est toujours présumé innocent", a également rappelé le responsable syndical sur BFMTV, se disant "abasourdi" par la décision de justice.
Changer la loi
"On n'est pas au-dessus des lois mais on n'est pas en dessous. On considère que cette décision n'était pas justifiée pour permettre la poursuite des investigations", a martelé Sébastien Gréneron sur notre antenne.
Dans un communiqué, les syndicats Alliance et Unsa appellent à "modifier l'article 144 du code de procédure pénale disposant de la détention provisoire".
Bruno Bartocetti, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO, a estimé sur BFM Marseille que le policier "aurait pu être assigné à résidence" et appelé lui aussi à une "réflexion" sur la "loi".
Le policier reconnaît un tir de LBD
Après de premières dénégations, le policier maintenu en détention a reconnu jeudi un tir de LBD le soir où le jeune Hedi a été gravement blessé en marge des émeutes à Marseille.
"J'ai pris la décision de faire usage de LBD à une reprise", a déclaré ce policier prénommé Christophe, au cours d'une audience qui s'est tenue publiquement contrairement au huis clos réclamé par le fonctionnaire de la brigade anticriminalité (BAC) de Marseille.
"Rien ne prouve" que ce soit ce tir qui ait blessé Hedi, dont une partie du crâne a été amputé, a estimé ensuite son avocat Me Pierre Gassend.