Affaire Hedi: la justice décide de maintenir en détention provisoire le policier

À la suite de l'audience de ce jeudi matin, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé de rejeter la demande de remise en liberté du policier mis en examen et placé en détention provisoire dans l'affaire des violences sur Hedi.
Lors de son audition, le policier a reconnu, dans un propos liminaire, avoir effectué un tir de LBD à une reprise la nuit des faits.
"Les faits sont graves et avérés, cet homme a menti", a déclaré Me Jacques Preziosi, l'avocat d'Hedi à l'issue de la décision de justice, "la police assumer cette incarcération qui va dans le sens de la justice".
"Ce n'est pas de l'acharnement contre la police", a ajouté l'avocat d'Hedi, évquant un dossier "qui révèle des fautes graves et révèle surtout la nécessité de protéger le déroulement de l'instruction".
Détention et polémiques
L'incarcération du policier marseillais il y a deux semaines, après celle du policier mis en examen pour avoir tué Nahel, 17 ans, à Nanterre fin juin, a déclenché une fronde dans une partie des rangs de la police.
Dans le dossier Hedi, quatre policiers sont mis en examen pour "violences volontaires ayant entrainé une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances en ce qu'elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d'une arme et par personne dépositaire de l'autorité publique dans l'exercice de ses fonctions".
Le parquet de Marseille avait requis leur placement en détention provisoire, ce qui est rare. Au final, un seul a été incarcéré et les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire avec "interdiction d'entrer en contact avec les coauteurs, la victime et les autres protagonistes et interdiction d'exercer l'activité professionnelle de fonctionnaire de police".