Affaire Hedi: le policier placé en détention provisoire reconnaît un tir de LBD

Lors de son audition qui se tient ce jeudi devant la chambre d'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, le policier incarcéré dans le cadre de l'affaire Hedi a reconnu, dans un propos liminaire, avoir effectué un tir de LBD à une reprise la nuit des faits.
"Il est tombé au sol"
Lors de cette prise de parole, l'officier de police adonné sa version des faits survenus cette nuit-là. "La rue était plongée dans le noir, nous devions sécuriser la rue d’Italie", décrit-il, avant d'évoquer "deux individus capuchés."
Après avoir vu "plusieurs mouvements sans en déterminer la nature", il dit avoir "pris la décision de faire usage du LBD à une reprise."
"Il est tombé au sol, sur les fesses, il s’est relevé, son visage toujours caché sous la capuche. Après quelques secondes de vérifications, j’ai fait quelques pas en direction de mes collègues, j’ai vu que tout le monde était debout, pas de cris, pas d’appel à l’aide, je n’ai pas vu de sang. J’ai fait demi-tour et j’ai repris ma positon initiale", dit-il.
Dans la foulée, son avocat, Me Gassend, a pris la parole et assuré que ce soir-là, son client "n’a fait que son devoir.
"Il était engagé depuis 19h, avec un fait qui se déroule à 2h du matin, … avec des conditions dégradées dans le bruit, dans la pénombre", défend l'homme de loi, qui estime que Hedi "avait toute la panoplie d'un émeutier." Selon lui, "rien ne prouve" que le tir de LBD "a impacté Hedi."