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Police-Justice

Accident de Pierre Palmade: que risque le "faux passager" interpellé dans la Somme?

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Pour ce délit de dénonciation calomnieuse, l'homme de 47 ans qui évoque un pari avec une connaissance risque jusqu'à cinq ans de prison et 45.000 euros d’amende.

Les enquêteurs pensaient tenir une piste prometteuse. Dans la nuit de lundi à mardi, un individu de 47 ans qui prétendait avoir été à bord du véhicule de Pierre Palmade au moment de l’accident du comédien survenu vendredi soir en Seine-et-Marne a contacté les gendarmes, qui sont venus l’interpeller à Montdidier, dans la Somme.

Dénonciation calomnieuse

Après vérifications des enquêteurs, l’interpellé placé en garde à vue a reconnu avoir fait une fausse déclaration après un pari alcoolisé passé avec une connaissance. Un pari qui pourrait finalement lui coûter cher, tant la justice est sévère avec la dénonciation calomnieuse.

Invité sur BFMTV mardi soir, Bruno Pomart, ancien policier du Raid, rappelle qu'il s'agit d'un "délit très grave" pour lequel "il est susceptible d’encourir cinq ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende, ce n’est pas rien."

Ces sanctions sont régies par l'article 226-10 du Code pénal, qui rappelle que le délit consiste en la dénonciation auprès d'un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire "d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact."

Deux individus toujours recherchés

Toujours selon Bruno Pomart, cette interpellation enraye le bon fonctionnement de l'enquête. "Les enquêteurs vont être forcés de fermer l’ensemble des portes et ce n’est pas évident car, on l’a vu avec cette affaire de Montdidier, il y a des gens, des hurluberlus, des fantasques qui au milieu de cette enquête apparaissent. Une procédure, c’est toujours un travail qui est long", ajoute-t-il.

D'autant que selon plusieurs témoins de l'accident, deux individus qui se trouvaient dans la voiture de Pierre Palmade au moment de la collision manquent toujours à l'appel. Ceux-ci, qui seraient âgés d'une vingtaine d'années, sont activement recherchés par les forces de l'ordre.

Lundi, la porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, avait indiqué que les enquêteurs avaient "tous les éléments" pour remonter vers les fuyards et les avait appelés "à se rendre spontanément."

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV