ZFE dans le Grand Paris: les véhicules Crit'Air 3 autorisés à circuler 24 jours par an

Les véhicules les plus polluants, bientôt interdits de circuler dans la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris, pourront déroger aux restrictions 24 jours par an et seront dispensés de contrôle pendant un an, a annoncé ce lundi 16 décembre la métropole, qui a regretté le désengagement de l'Etat de ce dispositif.
A compter du 1er janvier 2025, les automobilistes détenteurs d'un véhicule Crit'Air 3 (certificat de qualité de l'air), c'est-à-dire les véhicules diesel immatriculées avant 2011 et les voitures à essence d'avant 2006, pourront bénéficier d'un "pass 24 heures" pendant 24 jours pour circuler librement dans la ZFE, en plus des week-ends, soit 139 jours au total.
Plus de 420.000 véhicules sont concernés par ces nouvelles restrictions, déjà appliquées aux vignettes Crit'Air 4 et 5.
La ZFE comprend une large partie du Grand Paris: 77 communes sur les 131 de la métropole, à l'intérieur du périmètre formé par l'autoroute A86, du lundi au vendredi de 8 heures à 20 heures.
Pas de contrôles pendant un an
Vingt-deux catégories socio-professionnelles pourront en outre y circuler librement, comme les véhicules approvisionnant les marchés, des déménageurs, des équipes de cinéma ou les travailleurs en horaires décalés. Les véhicules d'associations d'intérêt général, tout comme les véhicules prioritaires (pompiers, police, SAMU, etc.), ne sont pas concernés non plus.
L'ensemble des véhicules Crit'Air 3 seront en outre exemptés de contrôle pendant un an, durant une "phase pédagogique" où les maires devront distribuer un livret aux automobilistes, a annoncé Patrick Ollier, le président de la Métropole du Grand Paris (MGP).
Devant les élus réunis au Conseil métropolitain, il s'est dit "extrêmement déçu" que les contrôles automatisés, que l'Etat est chargé de mettre en place, n'interviennent qu'en 2026.
En l'absence de contrôle, la ZFE risque de n'être que "virtuelle", a regretté auprès de l'AFP Sylvain Raifaud, coprésident du groupe écologiste, social et citoyen de la MGP. "C'est de la pensée magique", a commenté Emmanuel Grégoire, président du groupe socialiste, écologiste et républicain à la métropole.