BFMTV
Paris Île-de-France
Alerte info

Retraites: la CGT annonce avoir coupé le courant au Stade de France et au chantier du village olympique

placeholder video
Des employés occupent des centrales de production d'électricité ce jeudi. Des centres commerciaux sont également impactés par cette coupure de courant.

La CGT Énergie a décrété ce jeudi "journée de la sobriété énergétique". Des employés occupent des centrales de production d'électricité un peu partout en France, notamment à Saint-Ouen où les salariés ont coupé le courant au Stade de France.

Cette coupure de courant a touché le chantier du village olympique, les centres commerciaux situés aux alentours et trois datacenter.

"Le but de cette opération est de montrer au gouvernement notre détermination parce qu'il continue à maintenir la réforme des retraites et la casse de notre régime spécial", déclare un syndicaliste au micro de BFMTV.

De son côté, Enedis a annoncé en fin d'après-midi à l'AFP que le courant n'a pas été coupé au Stade de France, malgré la tentative des électriciens.

"La ligne électrique qui alimente le stade de France n'a pas été coupée", a indiqué une porte-parole d'Enedis, qui confirme en revanche "des coupures" dans la zone commerciale et résidentielle autour du stade, ainsi que sur le chantier du futur village olympique.

"Des actions, en plus des manifestations"

Pour le syndicaliste, ce genre d'action n'est pas "illégal": "on maîtrise notre outil de travail et ce que l'on fait."

"Ce sont des actions qui se déroulent en plus des manifestations, puisque visiblement le gouvernement a du mal à comprendre", ajoute-t-il.

Quant à savoir si d'autres actions de ce type sont prévues dans les jours à venir, le syndicaliste prévient: "On continuera d'en faire s'ils ne comprennent pas et on montra d'un niveau à chaque fois."

Des propos corroborés par Sébastien Menesplier, secrétaire de la Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT. "Retirez votre réforme des retraites et le service public de l'énergie reprendra son activité de la meilleure des manières" a-t-il déclaré devant la presse avant d'ajouter: "tant que la réforme n'est pas retirée les actions monteront crescendo demain, après-demain, jusqu'au retrait."

Le représentant syndical a fini par déclarer vouloir "faire comprendre au gouvernement et au président de la République que nous sommes déterminés".

Le ministère de la Transition dénonce un acte "illégal"

Aux côtés des syndicalistes se trouvaient aussi sur place des politiques, comme Stéphane Peu, député Nupes de Seine-Saint-Denis, ou encore Thomas Portes, député LFI dans le même département. La police est arrivée sur place et a demandé aux syndicalistes de quitter les lieux.

Les coupures ont été dénoncées par l'entourage d'Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique.

"Couper l'électricité, c'est pénaliser les Français. C'est illégal et ça peut être dangereux. Ce n'est pas une bonne façon de se mobiliser" a dénoncé l'entourage de la ministre auprès de BFMTV.

Clémence Dibout et Solenne Bertrand