BFMTV
Paris Île-de-France

"On est dans une impasse": Pécresse charge à nouveau l'État face à la prochaine hausse du Navigo

Valérie Pécresse en février 2022.

Valérie Pécresse en février 2022. - LOIC VENANCE / AFP

La présidente de la région Île-de-France durcit son bras de fer avec le gouvernement et affirme chez nos confrères du Parisien se "bat(tre)" pour que les usagers abonnés au pass Navigo ne payent pas 90 euros leur abonnement mensuel l'année prochaine.

Nouvelle attaque dans le duel qui oppose la région francilienne à l'État. Dans un entretien accordé au Parisien, la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse appelle à ce que l'État intervienne pour réduire la hausse prochaine des tarifs du pass Navigo.

"Le pass Navigo à 90 euros, c'est socialement insupportable", a-t-elle estimé chez nos confrères du Parisien.

Valérie Pécresse, à qui il manque "750 millions d'euros pour boucler le budget" d'Île-de-France Mobilités (l'établissement public qui régit les transports en région francilienne), réclame un "effort supplémentaire" et "partagé" à tous les financeurs, et notamment aux entreprises.

"Je suis allé voir le Medef [...] Ils ont dit non. Et je ne peux pas augmenter cette contribution des entreprises sans un vote au parlement", explique-t-elle, dénonçant un blocage de l'État sur ce point: "On est dans une impasse".

Délibération tarifaire le 7 décembre

La présidente de région juge l'exécutif "indifférent au sort des voyageurs franciliens". "Je suis allé voir Élisabeth Borne, Clément Beaune, tout le monde, mais je ne comprends pas ce blocage", insiste-t-elle.

Valérie Pécresse rappelle enfin que le vote du budget d'Île-de-France Mobilités - et donc celui du tarif du Navigo mensuel en 2023 - doit se tenir le mercredi 7 décembre prochain. "Ma main est tendue", réaffirme-t-elle enfin.

Invité ce lundi matin de RMC, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a indiqué qu'une discussion "est encore en cours" entre la région et l'État, si disant prêt à "continuer à discuter" avec Valérie Pécresse. "Je ne souhaite pas qu'on ait des hausses de cette nature et on va tout faire pour les éviter", a également assuré le ministre.

Hugues Garnier Journaliste BFMTV