BFMTV
Paris Île-de-France

Ile-de-France: vers 80% de déprogrammations dans les hôpitaux pour armer plus de lits de réanimation

Un patient du service de réanimation de l'hôpital Cochin à Paris le 18 mars 2021

Un patient du service de réanimation de l'hôpital Cochin à Paris le 18 mars 2021 - Christophe ARCHAMBAULT © 2019 AFP

Lors de sa conférence de presse, Olivier Véran a annoncé que 80% de déprogrammations vont être "sans doute" nécessaires dans les hôpitaux en Ile-de-France.

80% de déprogrammations vont être "sans doute" nécessaires dans les hôpitaux en Ile-de-France pour augmenter les capacités en lits de réanimation, a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran lors de sa conférence de presse.

1.410 malades sont actuellement soignés en réanimation sur près de 7.000 patients hospitalisés dans la région la plus peuplée du pays (12 millions d'habitants), a indiqué le ministre.

"Au-delà de 1.500 lits, chiffre qui sera atteint dans les tout prochains jours, il faudra que les hôpitaux publics et privés franciliens arment 2.250 lits de réanimation juste pour les malades Covid", a expliqué Olivier Véran, évoquant un "défi immense" et "les choix que cette situation impose".

Des patients plus jeunes

"Aujourd'hui ce sont entre 35 et 40% des activités programmées qui ont été reportées. À terme si on veut rendre disponible les 2.250 lits, ce sont sans doute 80% de ces activités qui devraient être déprogrammées", a-t-il ajouté, une "situation très difficile à vivre au quotidien" pour les "soignants, les patients et leurs familles".

Le ministre de la Santé a confirmé aussi que "le profil des patients" hospitalisés en réanimation "change", les décrivant comme "plus jeunes, parfois sans aucune comorbidité".

Il a expliqué ce phénomène, constaté par les soignants et visible dans les chiffres, par les premiers effets de la vaccination, qui commence à protéger les populations les plus âgées, et par "une dangerosité intrinsèque" due au variant britannique du coronavirus. "Les jeunes craignent moins mais ils ne sont pas à l'abri", a-t-il mis en garde.

A.F avec AFP