Grève des éboueurs à Paris: Delphine Bürkli demande une "solidarité" entre arrondissements

Les poubelles continuent de s'accumuler dans le 17e arrondissement de Paris. - BFMTV.com
Une solidarité entre arrondissements. La grève des éboueurs se poursuit à Paris en ce début de semaine alors que 5600 tonnes d’ordures sont déposées sur les trottoirs de la capitale depuis une semaine, selon un dernier bilan publié dimanche par la mairie de Paris.
Face aux monticules de détritus, la maire (Horizons) du 9e arrondissement parisien, Delphine Bürkli, a lancé ce lundi un appel à la solidarité dans le ramassage des ordures. Quelque 500 tonnes de déchets sont à ramasser de ce côté-ci de la capitale. "Depuis la semaine dernière, j'ai demandé à pouvoir bénéficier de prestations privées. Deux à trois bennes de 10 tonnes nous sont octroyées par jour pour faire face aux urgences de rues engorgées, ce qui ne suffit pas", déplore l'élue.
"En temps normal, 10 à 16 camions-bennes collectent chaque jour entre 100 et 160 tonnes de déchets dans l'arrondissement. 50 camions-bennes sont aujourd'hui requis pour résorber la situation dans les rues du 9e", poursuit la maire.
Face à cette situation, l'édile a annoncé ce lundi après-midi avoir saisi "le préfet de police, le préfet de la région Île-de-France, la directrice générale de l’ARS et la maire de Paris".
La moitié de la capitale touchée
Delphine Bürkli dénonce ce lundi l'organisation "hybride" et le "choix politique" fait par la ville de Paris pour le ramassage des ordures.
Dans les faits, les déchets de la moitié de la capitale -les 2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e, et 20e arrondissements- sont ramassés par une régie publique, quand l'autre moitié -Paris Centre, 3e, 4e, 7e, 10e, 11e, 13e, 15e, 18e et 19e arrondissements- sont collectés en délégation de service public par des entreprises privées.
"Dans la moitié des arrondissements parisiens, la collecte est assurée depuis le 6 mars, quand dans l'autre moitié les déchets s'accumulent de jour en jour", constate la maire du 9e arrondissement.
Cette dernière réclame donc "que les plannings de collecte soient réorganisés et orientés pendant 48 heures vers les arrondissements les plus impactés".
En d'autres termes, que les arrondissements gérés par la régie publique, et ses éboueurs en grève, le soient pour deux jours par les entreprises privées, notamment pour répondre à une grève portant "une atteinte importante à la salubrité et à la santé publique dans la capitale", selon elle.