Exposants, tensions et vache égérie... Tout ce qu'il faut savoir sur la 60e édition du Salon de l'agriculture

La 60e édition du Salon international de l'agriculture ouvre ses portes ce samedi 24 février à Paris, et jusqu'au 3 mars prochain, dans un contexte particulièrement tendu de crise du monde agricole. Transports, nombre d'exposants, présentation de la vache égérie... BFMTV.com fait le point sur tout ce qu'il faut savoir sur cette nouvelle édition de la plus grande ferme de France.
• Plus de 1.000 exposants et des nouveaux venus
En 2024, ce sont environ 1.100 exposants, plus de 1.000 éleveurs et 4.000 animaux qui sont attendus. Éleveurs, producteurs, viticulteurs... L'ensemble des professionnels présents sur le Salon seront répartis entre les différents pavillons que compte l'immense parc des expositions.
Les régions Bourgogne-Franche-Comté, Corse, Grand-Est, Île-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Pays de la Loire se retrouvent au pavillon 3. Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France et Occitanie, au pavillon 7.1 Quant à la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Nouvelle-Calédonie, la Réunion, Saint-Martin, Tahiti et Wallis-et-Futuna, les Outre-mer sont placées au pavillon 5.2.
"La Chine, le Japon et le Nigeria seront présents cette année pour présenter leur savoir-faire, tout comme l’Espagne, la Libye et le Kazakhstan". Une première selon le Salon qui précise que leurs stands se trouveront au pavillon 5.1 "Agricultures du monde et leurs produits".
L'événement attend les visiteurs de 9 heures à 19 heures tous les jours. Les billets d'entrée sont disponibles sur le site du Salon de l'agriculture au prix de 16 euros et 9€ pour les enfants âgés de 6 à 12 ans.
La porte de Versailles est accessible via le métro: lignes 12, station "Porte de Versailles", et 8, station "Balard". Ou encore en tramway avec les lignes T2 et T3a (arrêts "Porte de Versailles") et en bus en suivant les lignes 80 (arrêt "Porte de Versailles") et 39 (arrêt "Desnouettes" ou "Porte d'Issy").
• Des dizaines de milliers de visiteurs attendus
Comme chaque année, des dizaines de milliers de visiteurs, majoritairement Franciliens (69%), sont attendus du côté de la porte de Versailles pour une semaine de (re)découverte du monde agricole et des produits du terroir français. L'an passé, un peu plus de 615.000 visiteurs se sont retrouvés au parc des expositions. Le salon accueille donc, en l'espace de neuf jours, un Français sur 100 dans ses travées.
Un grand nombre de curieux, synonyme parfois d'abus. Après des débordements liés à la consommation d'alcool l'an dernier, les organisateurs veulent éviter de voir les scènes de "beuverie" se reproduire pour le 60e anniversaire de l'événement. Pour cela, un code de conduite et une charte du visiteur et de l'exposant ont été mis en place.
En plus des traditionnelles visites de la classe politique dont celle du chef de l'État, Emmanuel Macron, de nombreuses personnalités sont attendues sur place. "Plus de 100 rendez-vous protocolaires s’annoncent pour cette nouvelle édition", expliquent les organisateurs. L'attention est largement portée sur ces visites, en raison de la crise agricole.
• Une édition sous tension
Après une première salve de protestations et de blocages aux quatre coins de la France des agriculteurs en colère, le risque de perturbations au sein du 60e Salon de l'agriculture a été ravivé cette semaine.
Le monde agricole était à nouveau mobilisé pour faire entendre sa colère. Le lundi 19 février, des sites marseillais ont notamment été bloqués: aéroport, gare, musée...
"Ça ne suffit pas parce que les annonces qui ont été faites ne sont toujours pas dans le concret. Le Premier ministre a dit 'vite et fort' mais l'administration ne va pas vite et fort", confie Sylvain Bernard, maraîcher mobilisé devant le musée marseillais ce lundi, sur BFMTV.
"On est ressorti pour qu'au salon de l'Agriculture, chaque ministre qui s'y déplace sache que si nous n'avons pas de réponse, ils auront vraiment un salon sous pression. (...) Les politiques ne vont pas venir pour agrémenter leur compte Facebook", prévient Laurent Depieds, président de la FRSEA en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur BFMTV.
"Le ton du Salon sera à bâtons rompus, franc, direct, républicain et sans filtre", a assuré l'Élysée.
Ce vendredi 23 février, à la veille de l'ouverture du Salon, plusieurs dizaines de tracteurs sont entrés dans la capitale. Les revendications demeurent les mêmes: simplification administrative, vivre "dignement" de leur métier et stopper la concurrence jugée déloyale au sein de l'Union européenne.
"Une sécurité maximale" est prévue, a de son côté assuré l'organisateur du Salon, Arnaud Lemoine sur BFMTV. "Elle a bien été renforcée" par rapport à l'année précédente, confirme l'organisation.
• Oreillette, la star de l'événement
Avec près de 6.000 troupeaux, soit 190.000 bêtes, les vaches normandes représentent la troisième race bovine de France. Pas étonnant donc que l'une des leurs ait été choisie pour représenter le Salon et devenir l'égérie du 60e anniversaire.
Issue d'un élevage dans l'Orne, Oreillette vit à Briouze au Groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC) familial Foucault. Elle est reconnaissable à ses trois couleurs et taches brunes qui forment des lunettes autour de ses yeux. C'est notamment grâce à sa robe que les organisateurs se sont intéressés à elle.
"C'est une vache qui est très cool. Vu ce qu'on lui a demandé depuis le début, avec les photos, elle est franchement mignonne", soulignait François Foucault en novembre dernier sur l'antenne de BFM Normandie.
Ce n'est pas la première fois qu'une des vaches de la famille Foucault participe au Salon de l'agriculture. De nombreux trophées gagnés lors de l'événement décorent leur exploitation. "On a déjà fait 2006, 2010, 2017 et 2023. Ce sera la cinquième année où nous participerons au Salon", précise Lucie Foucault.