Anne Hidalgo espère "que ce seront les 4 dernières semaines de confinement"

La maire de Paris Anne Hidalgo lors d'une visite à Nancy, le 19 février 2021 - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN © 2019 AFP
Anne Hidalgo s'était fermement opposée à l'hypothèse d'un confinement le week-end en Île-de-France, le jugeant "inhumain". Au lendemain de l'annonce d'un reconfinement de la région 7 jours sur 7, la maire de Paris "prend acte" de la décision du gouvernement et salue les "enseignements" tirés des précédents confinements. Cette fois, le tour de vis laisse plus de place aux sorties en extérieur.
Dans les limites d'un rayon de dix kilomètres autour de leur domicile, les Franciliens pourront s'aérer sans contrainte de temps si ce n'est celle du couvre-feu, décalé à 19h. Et jouir des espaces verts, dont la fermeture avait fait l'objet d'un vif débat entre la mairie de Paris et le gouvernement l'an dernier.
"On a tiré des enseignements: le fait que, dehors, on se contamine moins qu'à l'intérieur et qu'on bénéficie d'une liberté de déplacement plus grande, c'est positif", a souligné la maire de Paris, en visite dans un parc où un enseignant de maternelle donnait classe.
Maintenir les parcs et jardins de la capitale ouverts était une demande expresse de la maire de Paris. Anne Hidalgo assure avoir "insisté auprès de Premier ministre" de façon à éviter "la situation ubuesque de l'an dernier".
Les écoles ouvertes, un point positif
En mai 2020, Anne Hidalgo avait ardemment réclamé l'ouverture des parcs et jardins de la capitale, estimant que "l'activité physique dehors est un des éléments qui contribue à notre santé mentale et physique". Elle l'avait obtenue après une âpre bataille.
S'agissant des voies sur berge, l'édile souhaite naturellement éviter tout attroupement. Mais elle espère que l'on puisse y accéder. "À nous de faire respecter les gestes barrières. Mais, par définition, il faut ouvrir tous ces espaces dédiés à la promenade, au sport...", estime-t-elle.
Autre élément de satisfaction pour la maire de Paris: les écoles accueilleront toujours les élèves. Même si cela implique une vigilance particulière pour "éviter les clusters". Cela passe également par un développement de Covisan, le dispositif de suivi des patients atteints du Covid-19, qu'Olivier Véran, le ministre de la Santé, souhaiterait "amplifier", selon les mots d'Anne Hidalgo.
"Mettre le paquet"
"Nous allons faire en sorte que les Parisiens ressentent moins difficilement ces nouvelles mesures, promet la socialiste. On est là pour rendre les choses le moins désagréable possible."
En parallèle du confinement, il est à présent temps de "mettre le paquet" sur la vaccination, selon Anne Hidalgo. "On espère que ce sont les quatre dernières semaines de confinement. Il faudrait multiplier par quatre les vaccinations à Paris". Cette accélération, "on y est prêt", assure l'élue. Les mairies d'arrondissements (sont) impliquées".
Celle-ci passe notamment par un usage des doses fabriquées par AstraZeneca -un temps suspendu -, relève la socialiste, même si la Haute autorité de Santé conseille de ne les administrer qu'aux personnes de 55 ans et plus. Anne Hidalgo a par ailleurs indiqué qu'elle serait elle-même prête à recevoir le vaccin AstraZeneca lorsqu'elle y sera éligible.
Ne pas "polémiquer"
"J'ai proposé hier dans une réunion avec le préfet qu'on puisse assouplir les conditions d'accès au vaccin pour que les plus de 50 ans sans comorbidité puissent se faire vacciner, tous ceux qui s'occupent des enfants méritent aussi une priorité", a-t-elle ajouté.
Après s'être inscrite dans une logique de défiance vis-à-vis de l'exécutif, Anne Hidalgo, à qui l'on prête des ambitions présidentielles, a déclaré ne pas vouloir "polémiquer". Elle l'assure: "Je suis concentrée sur comment on va s'en sortir tous ensemble".