Un mannequin australien meurt en Syrie dans les rangs de Daesh

Sharky Jama était mannequin et DJ à Melbourne avant de s'engager dans les rangs de l'Etat islamique. Son père a reçu un appel de Syrie, lundi, lui indiquant que son fils de 25 ans était mort au combat.

Avec son visage angélique et son physique avantageux, Sharky Jama était promis à une belle carrière dans le mannequinat. Mais cet Australien de 25 ans a choisi une voie très éloignée des podiums. Il s'est engagé auprès de l'Etat islamique et vivait semble-t-il depuis quelques mois dans la ville de Falloujah en Irak.

Mais après des mois à promouvoir son action sur les réseaux sociaux, le couperet est tombé. Son père a annoncé à une radio australienne avoir reçu un appel de Syrie lundi, lui annonçant la mort de son fils au combat.

Si les autorités australiennes expliquent ne pas être encore en mesure de confirmer la mort du jeune homme d'origine somalienne, le Premier ministre a réagi à cette annonce pour essayer d'endiguer un phénomène qui a déjà ôté la vie à une vingtaine d'Australiens depuis 2012. "J'ai un message très simple à tous ceux qui pourraient penser à aller à l'étranger se joindre à ces groupes terroristes: ne le faites pas. Ils vouent un culte à la mort, et cela pourrait signer votre mort", a dit Tony Abbot jeudi.

"Quelqu'un de très sympathique"

Le directeur de l'agence FRM Model Management à Melbourne a expliqué avoir représenté Sharky Jama pendant deux ans et demi. Il a expliqué avoir été choqué d'apprendre en décembre dernier que son protégé avait rejoint Daesh. "C'était quelqu'un de très sympathique, très courtois. Il arrivait toujours avec le sourire. Il avait une grande carrière de mannequin devant lui", a décrit Stephen Bucknal.

Sharky Jama était connue dans le milieu de la nuit à Melbourne comme quelqu'un de très social et fan de musique. En plus de ses activités de mannequin, il était également DJ.

L'annonce de sa mort a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Certaines souhaitant au "martyr" une belle place au paradis.

K. L.