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Syrie

Syrie: les rebelles islamistes se sont emparés de la ville de Deir Ezzor dans l'est

Des combattants anti-gouvernementaux passent devant des équipements et des véhicules militaires abandonnés de l'armée syrienne, alors qu'ils atteignent la ville d'al-Safirah au sud-est de la ville d'Alep en Syrie, le 3 décembre 2024. Photo d'illustration

Des combattants anti-gouvernementaux passent devant des équipements et des véhicules militaires abandonnés de l'armée syrienne, alors qu'ils atteignent la ville d'al-Safirah au sud-est de la ville d'Alep en Syrie, le 3 décembre 2024. Photo d'illustration - Aref TAMMAWI / AFP

Les rebelles syriens se sont emparés de la ville de Deir Ezzor dans l'est du pays ce mardi 10 décembre.

Les rebelles syriens qui ont pris le pouvoir à Damas après avoir chassé Bachar al-Assad ont annoncé ce mardi 10 décembre s'être emparés de la ville de Deir Ezzor dans l'est du pays.

"Nos forces se sont emparées de la totalité de la ville de Deir Ezzor", ont indiqué les rebelles dans un communiqué.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a indiqué que les forces kurdes s'étaient retirées en direction des localités environnantes, avant la prise de contrôle par des combattants arabes locaux qui ont rejoint les rangs des rebelles après leur offensive éclair lancée le 27 novembre.

Nomination d'un Premier ministre de transition

Une prise qui a suivi la nomination d'un Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir. Aussitôt nommé, il a promis calme et stabilité aux Syriens. Mohammad al-Bachir a été désigné par le "commandement général" de la coalition rebelle "Premier ministre chargé de diriger le gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars", selon un communiqué.

Né en 1983, il a dirigé ces dernières années l'administration des rebelles à Idleb, leur fief dans le nord-ouest du pays.

"Il est temps pour ce peuple de jouir de la stabilité et du calme (...) et de savoir que son gouvernement est là pour lui fournir les services dont il a besoin", a déclaré Mohammad al-Bachir dans une interview à la chaîne al Jazeera.

Il a présidé une réunion regroupant les nouveaux ministres et ceux du pouvoir déchu. "La mission du gouvernement intérimaire consiste à préserver la stabilité des institutions et à éviter la désintégration de l'État", a-t-il dit.

Abondant dans le même sens, Abou Mohammad al-Jolani, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à la tête de la coalition rebelle, a affirmé à Sky News depuis Damas que "les gens sont épuisés par la guerre. Le pays n'est pas prêt pour une autre, et ne va pas se retrouver dans une autre (guerre)".

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dit que les États-Unis "reconnaîtront et soutiendront pleinement un futur gouvernement syrien issu d'un processus (politique) inclusif".

J.Bro avec AFP