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Syrie

Prison de Saydnaya en Syrie: des secouristes turcs à la recherche de détenus dans des cachots souterrains

Des Syriens se rassemblent près de la prison de Saydnaya, où le régime de Bachar al-Assad torturaient ses opposants, le 9 décembre 2024

Des Syriens se rassemblent près de la prison de Saydnaya, où le régime de Bachar al-Assad torturaient ses opposants, le 9 décembre 2024 - OMAR HAJ KADOUR / AFP

Après la chute de Bachar al-Assad en Syrie, des milliers de détenus ont été libérés de la prison de Saydnaya. Parmi eux, de nombreux opposants au régime renversé, retenus dans des conditions indignes.

Les secouristes de l'Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD) entament ce lundi 16 décembre des recherches pour retrouver les personnes qui seraient détenues dans des cachots souterrains de la prison de Saydnaya en Syrie, a affirmé à l'Agence France presse (AFP) ce lundi un porte-parole de l'AFAD.

"Notre président Okay Memis tiendra une conférence de presse vers 13h30 (heure locale, soit 11h30 heure de Paris NDLR) devant la prison de Saydnaya et donnera des détails sur les recherches qui seront menées", a précisé le conseiller des relations presse de l'AFAD Kubilay Ozyurt.

Près de 80 secouristes de l'AFAD, équipés "d'appareils avancés de recherche", commenceront à travailler dans la prison pour retrouver les détenus qui y seraient encore bloqués, a rapporté l'agence étatique turque Anadolu.

De possibles cachots souterrains non découverts

Le complexe pourrait avoir plusieurs niveaux sous terre, alimentant les soupçons de la présence des cachots souterrains encore non découverts. L'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP) juge cependant ces rumeurs infondées.

Des milliers de détenus, certains entassés depuis les années 80 dans cette prison du nord de Damas qu'Amnesty International a qualifiée d'"abattoir humain", ont été libérés par les rebelles syriens. Les images de prisonniers hagards et décharnés, certains portés par des camarades car trop faibles pour s'extraire de leurs cellules, ont fait le tour du monde.

Le complexe pénitentiaire a été fouillé par les secouristes syriens des Casques blancs qui ont annoncé mardi dernier la fin des opérations sans avoir trouvé de détenus.

L'ADMSP estime que plus de 30.000 détenus ont été exécutés au sein de la prison ou y sont morts sous la torture, par manque de soins ou de nourriture entre 2011 et 2018.

J.D. avec AFP