Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Chareh reçu par Emmanuel Macron à l'Élysée "dans quelques semaines"

Le président syrien par intérim Ahmad al-Chareh, à Ankara en Turquie, le 4 février 2025. - OZAN KOSE
Cela pourrait être son premier déplacement dans l'Union européenne en tant que nouveau dirigeant de la Syrie. L'Élysée indique ce mercredi 12 février qu'Ahmad al-Chareh se rendra à Paris "dans quelques semaines" suite à une invitation d'Emmanuel Macron.
Les deux hommes s'étaient entretenus ce 5 février "à l'initiative" du président français. Au terme de cet échange, seules les autorités syriennes avaient évoqué l'invitation en France. Emmanuel Macron avait alors "évoqué la nécessaire poursuite de la lutte contre le terrorisme, au bénéfice du peuple syrien comme de la sécurité de la nation française".
Deux visites à l'étranger depuis son accession au pouvoir
Ahmad al-Chareh, homme fort du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), leader de la coalition qui a fait chuter Bachar al-Assad en décembre, a été nommé président de la Syrie fin janvier "pour la phase de transition". L'une de ses missions sera de former "un conseil législatif intérimaire".
Fin décembre, le chef militaire de HTS Abou Hassan al-Hamwi avait appelé l'Occident à retirer son groupe de la liste des "organisations terroristes". HTS reste toujours considéré comme "terroriste" par l’ONU, les États-Unis et certains pays européens. Ce même cadre de HTS avait annoncé la dissolution de la branche armée de l'organisation, "dans l'intérêt général du pays".
Fin janvier, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait annoncé que l'Union européenne allait "lever" certaines sanctions contre la Syrie.
Depuis son arrivée au pouvoir en Syrie, Ahmad al-Chareh a effectué deux visites à l'étranger, en Arabie Saoudite puis en Turquie. Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, de nombreux ministres et responsables européens se sont rendus à Damas pour le rencontrer. Parmi eux, les chefs de la diplomatie française et allemande qui, début janvier, ont été les premiers ministres des Affaires étrangères de grandes puissances occidentales à se rendre dans la capitale syrienne pour s'entretenir avec Ahmad al-Chareh.