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Syrie

Armes chimiques en Syrie: le monde attend le rapport de l'ONU

La salle de réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York.

La salle de réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York. - -

Les conclusions des experts onusiens sur l'utilisation d'armes chimiques doit être remis ce lundi.

La communauté internationale attend lundi la remise à l'ONU du rapport sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, 48 heures après l'accord russo-américain sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.

Dimanche, Damas a accepté cet accord, qui fixe des échéances précises: le régime syrien a une semaine pour présenter une liste de ses armes chimiques, qui devront être enlevées et détruites d'ici la mi-2014.

"Nous acceptons le plan russe de nous débarrasser de nos armes chimiques. Nous avons en fait commencé à préparer notre liste", a affirmé dimanche le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi. "Nous ne perdons pas de temps", a-t-il assuré.

L'option militaire sur la table

Néanmoins, les Etats-Unis et la France ont prévenu que l'option militaire restait sur la table. En visite à Jérusalem, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a rappelé que Washington n'avait évacué "aucune option". Et dimanche soir sur TF1, le président français François Hollande a indiqué que "l'option militaire devait demeurer".

Le processus fixé par l'accord doit, en effet, être adossé à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU mentionnant le chapitre VII qui prévoit le recours à la force en cas de manquement du régime syrien à ses engagements.

Et les dirigeants français, américains et britanniques ont prévu de se réunir ce lundi à Paris pour "mettre en forme la prochaine réunion du Conseil de sécurité".

"Conclusions accablantes" attendues

Vendredi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait prévenu que le rapport des experts onusiens, fruit d'une enquête sur le terrain fin août, allait "conclure de manière accablante" à l'utilisation d'armes chimiques. Sans toutefois mentionner le régime syrien: les experts n'étaient pas mandatés pour déterminer qui en était responsable.

M. T. avec AFP