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Palestine

Gaza: le Hamas et Israël reprennent les négociations indirectes avant la rencontre entre Benjamin Netanyahu et Donald Trump

Des Palestiniens se rassemblent à un point de distribution d'aide mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025.

Des Palestiniens se rassemblent à un point de distribution d'aide mis en place par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025. - Eyad BABA / AFP

Donald Trump doit recevoir ce lundi soir Benjamin Netanyahu pour la troisième fois en moins de six mois, en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza, où plus de 57.523 Palestiniens sont morts depuis les représailles israéliennes dans l'enclave.

De nouvelles négociations indirectes entre Israël et le Hamas doivent reprendre ce lundi 7 juillet au Qatar en vue d'un accord de trêve dans la bande de Gaza, espéré pour "cette semaine" par le président américain, Donald Trump, qui rencontre dans la soirée à Washington le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Donald Trump a estimé dimanche qu'il existait "de bonnes chances" de parvenir à un accord de trêve dans le territoire palestinien ravagé par 21 mois de guerre. "Nous avons déjà fait sortir beaucoup d'otages, mais en ce qui concerne les otages restants, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine", a-t-il déclaré à des journalistes.

Avant de s'envoler pour les États-Unis, Benjamin Netanyahu a estimé que sa rencontre avec Donald Trump pouvait "contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous".

Des discussions sur les "mécanismes de mise en oeuvre"

Un responsable palestinien au fait des discussions a déclaré lundi que les discussions indirectes devaient reprendre dans la matinée à Doha entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël. À 12h30 GMT (14h30, heure française), il n'y avait cependant aucune confirmation de reprise des négociations.

Elles portent "sur les mécanismes de mise en oeuvre" d'un accord de cessez-le-feu et d'un "échange" d'otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, ajouté ce responsable, s'exprimant sous couvert d'anonymat.

La rencontre entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu n'est pas prévue avant 22h30 GMT (00h30, heure française) et aura lieu hors la présence habituelle des journalistes, a fait savoir la Maison Blanche.

Le président américain, qui recevra lundi Benjamin Netanyahu pour la troisième fois en moins de six mois, pousse pour une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique.

Selon le responsable palestinien au fait des discussions au Qatar, une session exploratoire s'est tenue hier soir (dimanche) à Doha, via les médiateurs, portant sur un "échange de points de vue concernant le mécanisme pour l'échange d'otages et de prisonniers, le cessez-le-feu et le retrait (israélien)."

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

"Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus", a affirmé le responsable palestinien.

Vers une trêve de 60 jours à Gaza?

Benjamin Netanyahu avait indiqué la semaine dernière avoir donné à ses négociateurs des "instructions claires": parvenir à un accord "aux conditions que nous avons acceptées".

Le dirigeant israélien avait jugé "inacceptables" samedi les "changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition" initialement parrainée par les États-Unis et transmise par les médiateurs qatari et égyptien.

Des sources palestiniennes proches des discussions avaient indiqué que la proposition comprenait une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

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Les changements réclamés par le mouvement islamiste, d'après ces sources, portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties qu'il souhaite obtenir sur l'arrêt des hostilités après les 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.

Benjamin Netanyahu a une "mission importante" à Washington, a déclaré le président israélien, Isaac Herzog, après l'avoir rencontré dimanche matin: "faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison".

Au moins 57.523 Palestiniens tués

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, à l'origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Dans la bande de Gaza, dont les plus de deux millions d'habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles, selon l'ONU et des ONG, la Défense civile a fait état de la mort de 12 personnes, tuées lundi par des tirs ou de nouveaux bombardements israéliens.

Au moins 57.523 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

I.H avec AFP