Une ministre israélienne veut "éradiquer" le Hamas pour dissuader l'islamisme violent "dans le monde"

Quatre jours après le début des violentes attaques du Hamas en Israël, la ministre israélienne du Renseignement espère, par les actions de l'armée, "inciter d'autres organisations à ne pas perpétrer les mêmes attaques tragiques".

La guerre menée par Israël doit "éradiquer" le mouvement islamiste palestinien Hamas pour dissuader l'islamisme violent dans le monde entier, a déclaré la ministre israélienne du Renseignement, Gila Gamliel, dans une interview donnée à l'AFP.

"Nous devons l'éradiquer pour que cela ne se reproduise pas, qu'il n'y ait pas d'option ni même d'idée pour d'autres dans le monde", a-t-elle dit en évoquant l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël.

Sidération du pays

Le 7 octobre, au dernier jour des fêtes juives de Souccot et plein Shabbat, des centaines de combattants du Hamas ont infiltré Israël à bord de véhicules, par les airs et la mer, pour tuer plus d'un millier de civils dans la rue, chez eux ou en pleine rave party, semant la terreur sous un déluge de roquettes.

Lors de cet assaut d'une extrême violence qui a provoqué la sidération du pays, ils ont enlevé plusieurs dizaines d'Israéliens, étrangers et binationaux, que le Hamas retient otages à Gaza et menace d'exécuter.

Selon l'armée, plus de 1.200 personnes ont été tuées, incluant 169 soldats israéliens.

En riposte, Israël pilonne sans relâche depuis lors la bande de Gaza, contrôlée depuis 2007 par le Hamas et où les autorités locales ont fait état de plus de 1.000 morts depuis le début des frappes israéliennes.

"Notre action décisive incitera d'autres organisations à ne pas perpétrer les mêmes attaques tragiques", a déclaré Gila Gamliel, membre du cabinet de sécurité israélien mais sans autorité sur les services de sécurité du pays.

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La ministre a par ailleurs estimé qu'il n'était pas opportun d'aborder le problème de la défaillance des services de renseignements qui a permis aux combattants du Hamas de franchir la frontière sud d'Israël et de lancer une attaque de cette ampleur.

Elle a également refusé d'évoquer les efforts déployés pour localiser ou libérer les otages du Hamas dont le nombre est estimé à environ 150 personnes, selon le gouvernement israélien.

T.P. avec AFP