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"Je suis sûre qu'elles sont en vie": l'appel à l'aide d'une Franco-Israélienne dont la mère et la fille sont otages du Hamas

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Galit Dan-Jaoui n'a plus de nouvelles de sa mère et de sa fille depuis les attaques du Hamas en Israël samedi dernier. Gardant l'espoir qu'elles soient en vie, elle implore de l'aide au micro de BFMTV pour les retrouver.

Un appel à l'aide. Galit Dan-Jaoui, Franco-Israélienne, n'a plus de nouvelle de sa mère et de sa fille depuis samedi, jour des attaques menées par le Hamas en Israël. Elles font partie des plus de 150 otages, dont "probablement" "plusieurs enfants français" selon Élisabeth Borne, qui ont été enlevés par les terroristes.

Contactée par BFMTV, Galit décrit sa détresse: "Imaginez que ce soient vos enfants. Et pourquoi ils ont besoin d'enfants, de femmes de 80 ans, qu'est ce qu'ils vont faire avec eux? Il n'y a rien à faire avec une fille de 13 ans, c'est brutal".

"Je ne sais pas comment ils traitent nos otages, j'ai peur, j'ai très peur", ajoute-t-elle.

"Kidnappée violemment"

Cette mère célibataire n'a aucune idée d'où se trouve désormais sa fille, partie vendredi passer la nuit chez sa grand-mère, "un deuxième parent" pour elle, après une soirée passée à célébrer shabbat.

"Le kibboutz de Nir Oz (village dans lequel résidait la grand-mère, NDLR) a été attaqué d'une manière incroyablement violente [...]. Plus de 60 personnes ont été prises en otage dans ce kibboutz où j'ai vécu toute ma vie, où j'ai grandi et que mes parents ont participé à fonder", déplore Galit.

"Les gens ont été pris violemment, des bébés, des hommes et femmes très agées et malades" dont sa fille, qu'elle décrit comme "super intelligente, autodidacte" qui voulait être docteure, comme son grand-père.

Et qui "aime, comme tous les enfants, regarder Youtube et lire des mangas". Elle a été "kidnappée violemment de sa chambre forte", ajoute Galit.

Galit Dan-Jaoui raconte qu'après être sortie son abri dans le kibboutz de Kissoufim, à 15 kilomètres de Gaza, où elle s'était réfugiée avec son autre fille, elle réalise que les derniers messages envoyés par sa mère et sa fille remontent à plusieurs heures.

Jusqu'à alors privée de wifi et d'électricité, elle découvre que sa mère lui affirme que des terroristes se trouvent "dans sa chambre, dans sa maison et qu'ils cassent tout". "Des mitraillettes", des "tanks", des "soldats" autour d'elle, des "bombes partout", elle écoute aussi un message vocal de sa fille disant "maman, j'ai peur, il y a du bruit". Depuis, plus rien. "Personne ne sait rien, c'est un chaos", déplore Galit.

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L'espoir

Mais elle garde toutefois espoir, comme son autre petite-fille de 9 ans qui lui répète "qu'elles vont revenir".

"Je suis sûre qu'elles sont en vie, mais j'ai besoin d'aide pour les retrouver", clame cette mère qui confie peu dormir et manger depuis.

Cherchant ses mots, le souffle coupé par l'émotion, elle implore cette aide au micro de BFMTV: "On a besoin de votre aide, messieurs, mesdames, faites tout ce que vous pouvez pour les faire sortir, pour avoir de leurs nouvelles, pour leur donner à manger".

Témoigner, c'est ce qui permet à Gilat de tenir. "C'est la seule chose que je peux faire, si j'arrête de vous parler, si j'arrête de me battre pour ma fille et ma mère, je ne ferai rien. [...] C'est ma guerre maintenant, j'y mets toutes mes forces."

Juliette Brossault