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Israël

Tirs contre des Casques bleus au Liban: l'armée israélienne affirme avoir demandé à la Finul de "s'éloigner" de "tout danger"

Des Casques bleus de la Finul à Marjayoun au sud du Liban, le 8 octobre 2024

Des Casques bleus de la Finul à Marjayoun au sud du Liban, le 8 octobre 2024 - AFP

À deux reprises en 24 heures, l'armée israélienne a tiré sur des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), blessant deux d'entre eux. Dans un communiqué, Tsahal assure avoir demandé aux soldats de la paix de l'ONU "de se redéployer temporairement en dehors" de leur zone d'opérations.

En 24 heures, des soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) ont été ciblés à deux reprises par des tirs de l'armée israélienne. Jeudi 10 octobre, c'est le siège de cette force de paix de l'ONU qui a été visée, et ce vendredi 11 octobre, une position de la Finul a été ciblée, blessant deux Casques bleus en poste près de la frontière avec Israël.

En réponse, dans un communiqué publié ce vendredi, l'armée israélienne annonce avoir été "notifiée que deux soldats de la paix de l'ONU ont été pris par inadvertance dans des tirs croisés pendant les combats de [Tsahal] contre le Hezbollah dans le sud du Liban".

Tsahal dit avoir demandé à la Finul de se "redéployer"

L'armée israélienne, qui explique "mener un examen approfondi au plus haut niveau", fait également part de "sa vive préoccupation". Tsahal ajoute par ailleurs que "la présence de terroristes et d'infrastructures du Hezbollah à proximité des positions de la Finul constitue depuis longtemps un risque important pour la sécurité des soldats de la paix".

L'armée israélienne dit avoir "constamment" prévenu "les dirigeants de la Finul", "soulignant l'importance d'éloigner les forces de maintien de la paix de tout danger afin d'éviter des incidents tels que celui-ci". À ce titre, Tsahal affirme avoir demandé à la force de paix de l'ONU "de se redéployer temporairement en dehors" de sa "zone d'opérations".

"Compte tenu de l'environnement opérationnel complexe et difficile dans lequel le Hezbollah utilise des installations civiles et de la Finul comme boucliers, le risque de tels incidents malheureux subsiste", ajoute l'armée israélienne.

Condamnations internationales

Après les tirs israéliens qui ont blessé deux Casques bleus, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a dénoncé des actes "intolérables" et une "violation du droit humanitaire international".

De son côté, la France, contributrice de la Finul, a évoqué "sa forte préoccupation" et convoqué son ambassadeur en Israël. Après son entretien au Quai d'Orsay, ce dernier a assuré qu'"Israël ne vise pas intentionnellement les forces de la Finul".

La France "ne tolérera pas" que l'armée israélienne vise à nouveau "délibérément" les Casques bleus, a martelé Emmanuel Macron depuis Chypre, en marge d'une réunion qui regroupe les pays méditerranéens de l'Union européenne.

Fanny Rocher