"Les idiots utiles de l'Iran": Netanyahu critique les manifestants présents à Washington pendant son discours au Congrès

Des militants participent à une manifestation pro-palestinienne près du Capitole américain le 24 juillet 2024 à Washington - ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Un discours incisif. Dans une prise de parole devant le Congrès américain, Benjamin Netanyahu a appelé ce mardi 24 juillet les États-Unis et Israël à "rester unis" face à la menace du Hamas et de l'Iran, défendant avec vigueur la guerre menée dans la bande de Gaza et condamnant ceux qui manifestent contre.
En parallèle de cette prise de parole, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le Capitole pour protester contre la venue du Premier ministre israélien qualifié de "criminel de guerre" par plusieurs pancartes. Une bannière étoilée américaine a été brûlée.
"J'ai un message pour ces manifestants: lorsque les tyrans de Téhéran qui pendent les homosexuels à des grues et assassinent les femmes qui ne se couvrent pas les cheveux vous applaudissent et vous financent, alors vous êtes officiellement devenus les idiots utiles de l'Iran", a-t-il déclaré alors que des milliers de manifestants se sont rassemblés autour du Congrès.
Une rencontre avec Biden et Harris ce jeudi
Profitant de cette tribune, le dirigeant a exhorté les États-Unis à continuer à livrer à Israël de l'aide militaire afin d'"accélérer la fin de la guerre". Washington a suspendu une toute petite partie de son aide - des bombes d'un certain calibre - sans pour autant cesser son soutien.
"Nos ennemis sont vos ennemis et notre victoire sera votre victoire", a déclaré Benjamin Netanyahu au moment où certains le soupçonnent de traîner des pieds pour conclure un cessez-le-feu sous la pression des membres d'extrême droite de son gouvernement. Il a affirmé que son pays ferait "tout le nécessaire" pour "rétablir la sécurité" à sa frontière nord avec le Liban.
Ce jeudi, le Premier ministre israélien rencontre à Washington le président Joe Biden puis sa vice-présidente Kamala Harris, qui devraient lui réserver un accueil moins chaleureux que le Congrès.
Le président américain, qui vient d'annoncer qu'il renonçait à briguer un second mandat, doit tenter de faire davantage pression sur ce dernier dans l'espoir d'arriver à un accord de cessez-le-feu dans la guerre dévastatrice à Gaza.
Mercredi, un haut responsable de l'administration américaine a affirmé que le président allait essayer de combler quelques "lacunes finales" lorsqu'il recevra Benjamin Netanyahu à la Maison Blanche. Les négociations en vue d'un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d'otages sont "en voie de conclusion", a assuré ce responsable sous couvert de l'anonymat.
"Je ne m'attends pas à ce que la rencontre (avec M. Netanyahu) soit un oui ou non, ce sera plutôt un 'comment comblons-nous les lacunes finales?'", a-t-il dit.
Dans ces négociations, "il y a des choses dont nous avons besoin de la part des Israéliens, pas de doute. Mais il y a aussi des éléments-clés qui sont uniquement entre les mains du Hamas parce que les otages sont entre les mains du Hamas", a-t-il poursuivi.
Une éventuelle trêve dépend désormais d'un petit nombre de questions relatives aux modalités d'entrée en vigueur d'un accord, le Hamas ayant assoupli sa demande d'un retrait total d'Israël, a notamment indiqué le responsable.