Israël: une "branche de l'ambassade" américaine à Tel-Aviv touché par les frappes iraniennes

L'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a déclaré ce lundi 16 juin qu'un bâtiment de sa représentation diplomatique à Tel-Aviv avait été légèrement endommagé suite aux frappes iraniennes sur le pays pendant la nuit.
Il y a eu "quelques dégâts mineurs dus aux ondes de choc des frappes de missiles iraniens près d'une branche de l'ambassade à Tel-Aviv", a-t-il écrit sur son compte X, précisant ensuite qu'il n'y avait pas de blessés.
Une information confirmée sur RMC par l'ambassadeur d'Israël en France Joshua Zarka qui a indiqué que "les bureaux de l'ambassade des États-Unis, à Tel-Aviv, ont été touchés cette nuit". Il ne s'agit cependant pas de l'ambassade elle-même, qui a déménagé à Jérusalem sous l'impulsion de Donald Trump en 2018.
"Les ambassades sont dans un quartier résidentiel à Tel-Aviv, et ils se trouvent que les Iraniens ont ciblé les quartiers résidentiels, là où il y a des gens et des civils qui habitent", a affirmé Joshua Zarka.
Des bâtiments détruits
L'Iran a lancé une nouvelle salve de missiles sur Israël dans la nuit de dimanche à lundi, en riposte à la poursuite par Israël de son offensive sur les capacités militaires iraniennes.
Des bâtiments d'habitation du centre de Tel-Aviv ont été détruits, a constaté un photographe de l'AFP qui a vu les secouristes inspecter les décombres. Les habitants de cette métropole côtière avaient été appelés à plusieurs reprises dans la nuit à se mettre à l'abri après que l'armée annonce des tirs sur le pays.
Mike Huckabee a précisé que l'ambassade américaine à Jérusalem resterait fermée ce lundi, car les directives des autorités israéliennes pour rester près des abris restaient "en vigueur".
"Possible" que les États-Unis s'impliquent
Les missiles iraniens avaient déjà frappé la région de Tel-Aviv dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant des destructions notamment à Bat Yam, au sud de la ville côtière.
Le président américain Donald Trump, allié indéfectible d'Israël, a appelé dimanche les deux pays à "trouver un accord". Il a ajouté qu'il est "possible" que les États-Unis s'impliquent dans le conflit. Washington avait qualifié, jeudi soir, d'"unilatérale" l'attaque d'Israël sur l'Iran, mais a aidé à abattre des missiles iraniens visant le territoire israélien.
"Les États-Unis, pour l'instant se tiennent officiellement en retrait, mais il est bien évident que si des personnels ou des bases américaines étaient touchées dans la région, ou éventuellement une ambassade, les Américains pourraient riposter de manière extrêmement rédhibitoire", a analysé sur RMC-BFMTV le géopolitologue Frédéric Encel.
Donald Trump avait transféré l'ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem lors de son premier mandat de président, reconnaissant ainsi Jérusalem comme capitale d'Israël, en rupture avec le consensus international.
Ce dernier veut que le statut de Jérusalem ne soit déterminé qu’au terme des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. En effet, le statut de Jérusalem est disputé depuis la création d'Israël en 1948 et la guerre qui l'a accompagnée. Israël s'est emparé de Jérusalem-Est en 1967 et l'a ensuite annexée. L'ONU considère Jérusalem-Est occupée. La plupart des capitales étrangères maintiennent leur ambassade à Tel-Aviv, à l'instar de la France.
Plus de 200 morts en Iran
Après des décennies d'hostilité et une longue guerre de l'ombre, Israël a lancé vendredi une offensive contre l'Iran affirmant viser ses infrastructures nucléaires et militaires.
Les bombardements israéliens ont fait au moins 224 morts en Iran, parmi lesquels des hauts commandants militaires, des scientifiques du nucléaire et des civils, selon les autorités iraniennes.
L'Iran a riposté par des salves de drones et de missiles, qui ont tué au moins 24 personnes en Israël, d'après le dernier bilan communiqué par le bureau du Premier ministre.
La République islamique ne reconnaît pas Israël et l'a accusé régulièrement de mener des actes de sabotage contre ses infrastructures nucléaires et d'avoir assassiné plusieurs de ses scientifiques.