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Israël frappe plusieurs hôpitaux de Gaza après une pause pour la libération d'Edan Alexander

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La Défense civile locale a fait état de la mort d'au moins 28 personnes dans des frappes sur des hôpitaux à Khan Younès, dans le sud de la bande mardi 13 avril.

La pause des frappes n'aura été que de courte durée à Gaza. Des tirs de missiles israéliens ont visé plusieurs hôpitaux du territoire palestinien, faisant au moins 28 morts à Khan Younès, dans le sud de la bande, mardi 13 mai, selon la Défense civile locale.

"Selon les témoignages des habitants et des voisins, plus de 20 personnes sont encore portées disparues à l'intérieur de la maison de la famille al-Afghani", proche de l'hôpital, a précisé mardi le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal.

Des centres de commandement du Hamas au sein de l'hôpital?

Ces tirs font suite à une brève pause des combats pour permettre lundi la libération d'Edan Alexander, un otage Israélo-Américain de 21 ans détenu par le Hamas depuis l'attaque du 7-Octobre.

Les frappes ont touché successivement deux hôpitaux, abritant chacun "un centre de commandement et de contrôle" du mouvement islamiste palestinien selon l'armée de l'État hébreu. Le Hamas nie de son côté exploiter des hôpitaux et des propriétés civiles à des fins militaires.

"Tout le monde à l'intérieur de l'hôpital – patients et blessés – courait de peur, certains avec des béquilles, d'autres criant après leurs enfants, tandis que d'autres étaient traînés sur des lits", a déclaré à l'AFP Amro Tabash, un photojournaliste local témoin des bombardements, qui décrit "une scène catastrophique".

Il a décrit à l'AFP "des barrages de flammes" dans la zone de l'hôpital européen. Et ce, "malgré la présence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le site préparant des enfants blessés pour qu'ils quittent la bande de Gaza demain" mercredi.

En tout début de journée, Tsahal avait aussi annoncé une autre frappe contre l'hôpital Nasser également à Khan Younès.

D'autres frappes mortelles mercredi selon les autorités palestiniennes

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé mardi, au premier jour d'une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, une prochaine intensification de la guerre à Gaza. "Dans les jours à venir, nous interviendrons en force pour achever l'opération", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Nous n'arrêterons jamais la guerre", a-t-il encore dit, précisant que son pays "ira jusqu'au bout", même si un cessez-le-feu temporaire était instauré.

La Défense civile dans la bande de Gaza a par ailleurs fait état mercredi d'"au moins" 29 morts et de dizaines de blessés, dans des bombardements aériens israéliennes mercredi à l'aube, dans le nord et le sud du territoire palestinien.

Le chef des secours de l'ONU, Tom Fletcher, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des mesures "pour empêcher un génocide" à Gaza, tout en donnant un compte rendu cinglant des actions d'Israël dans le territoire.

"Allez-vous agir – de manière décisive – pour prévenir le génocide et garantir le respect du droit international humanitaire ?", a-t-il demandé mardi aux ambassadeurs de l’ONU à New York.

Évoquant "un drame humanitaire et inacceptable" à propos de la situation à Gaza, Emmanuel Macron a lui estimé mardi sur TF1 que "ce n'est pas au président de la République de dire ceci est un génocide et ceci ne l'est pas", se refusant ainsi à employer ce terme. "C'est un drame et c'est horrible", a-t-il ajouté.

"Ce que fait aujourd'hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable, ce qu'il fait c'est une honte", a poursuivi le chef de l'État, appelant à mettre fin au blocus humanitaire.

Gabriel Joly avec AFP