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Libération des otages, comité "apolitique" au pouvoir... Ce que contient le plan pour Gaza présenté par Donald Trump

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Le président Donald Trump a publié un plan de paix pour Gaza, prévoyant la libération des otages et la création d'un comité de Palestiniens présidé par les États-Unis - une proposition qui a déjà reçu l'adhésion d'Israël.

Vers une paix à Gaza? Ce lundi 29 septembre, le président américain Donald Trump a publié un plan en 20 points ayant pour objectif de mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, cible des frappes meurtrières de Tsahal après l'attaque du 7-Octobre perpétué par le mouvement islamique palestinien Hamas en Israël.

La proposition dévoilée par la Maison Blanche prévoit la fin "immédiate" de toutes les opérations militaires (bombardements et artillerie), une fois les conditions acceptées par les deux parties.

Convaincu, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a d'ores et déjà dit soutenir cet accord, se réservant toutefois le droit de "terminer le travail" par les armes si le Hamas rejetait la proposition des États ou en violait les termes. BFMTV fait le point sur les différentes clauses prévus par Washington.

• Libération des otages

L'acceptation publique du plan par Israël et le Hamas devra permettre la libération de "tous les otages, vivants ou décédés", et ce, dans les 72 heures suivant l'adhésion à l'accord, précise Washington.

Une fois tous les otages libérés, Israël s'engage à de libérer 250 prisonniers condamnés jusqu'à présent à la perpétuité, ainsi que 1.700 Gazaouis détenus après l'attaque du 7 octobre 2023.

Ce n'est qu'à ces deux conditions, que les membres du Hamas pourront bénéficier d'une "amnistie". En retour, chacun d'entre eux devra s'engager à respecter une "co-existence pacifique" et déposer les armes.

• Acheminement des aides humanitaires

Le plan soumis par Washington prévoit l'acheminement d'aides humanitaires dans la bande de Gaza, dont la distribution se fera uniquement par l'intermédiaire des Nations unies et ses agences, tels que le Croissant-Rouge, ainsi que d'autres institutions internationales non associées au Hamas palestinien ou à Israël.

Les États-Unis évoque également la réouverture du passage de Rafah, cible des blocus par l'armée israélienne en mai dernier.

Les infrastructures détruites par les bombardements feront aussi l'objet d'une réhabilitation en eau, en électricité et des réseaux d'assainissement.

L'Organisation mondiale de la Santé avait alerté sur la situation critique des hôpitaux à Gaza, "au bord de l'effondrement" en raison du manque de fournitures vitales. En mai, au moins 94% de tous les hôpitaux de la bande de Gaza étaient endommagés ou détruits.

• Reconstruction et développement économique

Un "plan Trump" de développement économique "pour reconstruire et dynamiser Gaza" sera créé autour d'un panel d'experts "ayant contribué à la naissance de certaines des villes modernes florissantes du Moyen-Orient", détaille Washington.

Des propositions d'investissement et des projets immobiliers ont déjà été élaborées par des groupes internationaux, selon la Maison Blanche. Ils seront examinés prochainement afin de crérer des emplois et des "opportunités".

"Gaza sera reconstruite au bénéfice de ses habitants, qui ont déjà bien trop souffert", écrit Washington dans son plan.

Tandis que Benjamin Natanyahu avait dit, en août dernier, "autoriser" l'émigration des Gazaouis à l'étranger, les États-Unis affirment que "personne ne sera forcé à quitter Gaza".

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"Ceux qui souhaitent partir seront libres de le faire et de revenir. Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur", annonce Washington.

• Comité palestinien au pouvoir, présidé par Trump

Gaza sera gouverné par un comité palestinien "apolitique", composé de "Palestiniens qualifiés et d'experts internationaux". Ce comité de paix sera lui-même dirigé et présidé par le président Donald Trump, avec d'autres membres et chefs d'État, dont l'ancien Premier ministre Tony Blair.

Il aura pour but d'établira un cadre et de gérer le financement de la reconstruction de Gaza "jusqu'à ce que l'Autorité palestinienne ait terminé son programme de réformes", précise Washington.

Les États-Unis auront également la responsabilité d'établir "un dialogue" entre Israël et les Palestiniens pour convenir "d'un horizon politique pour une coexistence pacifique et prospère".

Concernant la présence du mouvement islmanique Hamas, lui "et les autres factions s'engagent à ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, directement, indirectement ou sous quelque forme que ce soit", insiste Washington, qui évoque une "démilitarisation de Gaza". "Gaza sera une zone déradicalisée et libérée du terrorisme, qui ne représentera pas une menace pour ses voisins", peut-on encore lire dans le plan.

Si le Hamas palestinien n'a pas encore répondu à la proposition de Donald Trump, l'Autorité palestinienne salue les "efforts sincères" du président américain pour mettre fin à la guerre à Gaza. Après avoir donné son soutien à Donald Trump, lundi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a, quant à lui, affirmé qu'Israël "restera dans la majeure partie" du territoire palestinien.

O.E avec AFP