États-Unis, Chine, UE... L'accord entre Israël et le Hamas salué à travers le monde

Les États-Unis, la Russie, la Chine ou encore l'Union européenne ont salué l'annonce de l'accord prévoyant libération d'au moins 50 otages en échange de 150 prisonniers palestiniens, qui comprend également un cessez-le-feu de quatre jours.

Une annonce unanimement "saluée". Après l'officialisation ce mardi 22 novembre d'un accord entre Israël et le Hamas pour la libération de 50 personnes prises en otages le 7 octobre contre 150 prisonniers politiques, les réactions internationales affluent. De nombreuses voix diplomatiques ont ainsi exprimé leur satisfaction face au succès des négociations, menées sous la médiation du Qatar et de l'Égypte.

Hussein al-Sheikh, haut responsable de l'Autorité palestinienne, le pouvoir politique en Cisjordanie occupée, a notamment déclaré mercredi que "son président Mahmoud Abbas et sa direction (saluaient) l'accord de trêve humanitaire" dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste du Hamas.

L'Autorité palestinienne "réaffirme l'appel à la cessation complète de l'agression israélienne contre le peuple palestinien et à l'entrée de l'aide humanitaire" et rend hommage à la médiation qatarie et égyptienne, a déclaré fait savoir le haut responsable sur le réseau social X (anciennement Twitter).

· Les États-Unis "extraordinairement satisfaits"

Le président américain Joe Biden s'est dit "extraordinairement satisfait" de la libération prochaine d'otages, parmi lesquels pourraient se trouver trois Américains dont une petite-fille de trois ans, selon des informations de CNN.

"Je suis extraordinairement satisfait (du fait) que plusieurs de ces âmes courageuses (...) seront réunies avec leurs familles une fois que cet accord sera pleinement mis en œuvre", a déclaré Joe Biden dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche également publié sur X.

· L'UE "salue" et réclame un "sursaut humanitaire"

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant à elle "salué chaleureusement" l'accord entre Israël et le Hamas, appelant à "mettre à profit cette pause" pour "intensifier" l'aide humanitaire.

"Je suis très reconnaissant à tous ceux qui ont travaillé sans relâche par la voie diplomatique ces dernières semaines (...) La Commission européenne fera tout ce qui est en son pouvoir pour mettre à profit cette pause afin d'organiser un sursaut de l'aide humanitaire à Gaza", a-t-elle indiqué dans un communiqué, ajoutant vouloir "intensifier les expéditions (d'aide) vers Gaza le plus rapidement possible".

Emmanuel Macron a de son côté salué sur X "l'annonce d'un accord pour la libération d’otages et une trêve humanitaire", affirmant que la France oeuvrait "sans relâche pour que tous les otages soient libérés".

"La trêve humanitaire annoncée doit permettre de faire entrer de l'aide et de porter secours à la population de Gaza", a-t-il égalment souligné"

"Nous espérons qu'il y a des Français parmi (les otage amenés à être libérés) et nous y travaillons", a aussi indiqué la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur France Inter ce mardi matin, alors que huit ressortissants français sont otages ou disparus depuis le 7 octobre.

"La population palestinienne n'a pas à subir les conséquences des crimes des terroristes", a aussi défendu la ministre, rappelant qu'Israël a "l'obligation de respecter le droit international".

Le Royaume-Uni, qui n'est plus membre de l'Union européenne, a également salué par la voix de son ministre des Affaires étrangères David Cameron une "étape cruciale" pour les otages et pour "résoudre la crise humanitaire". Le chef de la diplomatie britannique a appelé "toutes les parties à veiller à ce que l'accord soit respecté dans son intégralité".

· La Chine et la Russie "saluent" le cessez-le-feu

D'autres puissances ont principalement salué l'accord sur la "pause" dans les combats à Gaza. Pékin a ainsi "salué" mercredi "l'accord de cessez-le-feu temporaire entre les parties concernées", selon les mots employés devant la presse par une porte-parole de la diplomatie chinoise, Mao Ning, qui n'a mention directe des otages, bien que le président Xi Jinping ait plaidé pour la libération des otages plus tôt ce mardi.

La Chine a dit espérer que la trêve "permettra d'apaiser la crise humanitaire, contribuera à la désescalade et réduira les tensions", a ajouté la porte-parole, soulignant que Pékin appelle "depuis le début du conflit" à un "cessez-le-feu".

Une priorité à l'arrêt des combats également soulignée par Moscou. La porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakarova a ainsi "salué l'accord entre Israël et le Hamas sur une pause humanitaire de quatre jours", en soulignant que "c'est exactement à quoi la Russie a appelé dès le début de l'escalade du conflit".

Glenn Gillet