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Attaques contre Israël: LFI dénonce "l'absence de demande de cessez-le-feu" de la part de Macron

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Manuel Bompard, cordinateur de La France insoumise, juge "intolérable" la position du président de la République Emmanuel Macron, qui n'a pas appellé à la désescalade au Proche-Orient, trois jours après des attaques terroristes du Hamas contre l'État hébreu.

"Intolérable". Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a vivement critiqué dans la nuit de lundi à mardi le communiqué d'Emmanuel Macron sur les attaques du Hamas contre Israël. Dans un texte signé Joe Biden, Olaf Schol, Rishi Sunak et Giorgia Meloni, le président de la République exprime leur soutien "ferme et uni" à l'État hébreu et n'appellent pas à un cessez-le-feu, déplore le député des Bouches-du-Rhône.

"Alors que le pouvoir israélien annonce un blocus total de Gaza, l’absence de demande de cessez-le-feu dans ce texte signé par Emmanuel Macron est une faute lourde de conséquences", dénonce Manuel Bompard.

"Elle légitime le franchissement d’une étape supplémentaire dans le cycle de la violence. Intolérable", écrit le coordinateur de La France insoumise.

"Aucun des communiqués de la diplomatie française ne contient le mot 'paix' ou 'cessez-le-feu'. C'est une rupture totale avec la position diplomatique historique de la France que je regrette", avait déclaré quelques heures plus tôt le député insoumis.

Un "déchirement"

Une position partagée par Jean-Luc Mélenchon dans une note de blog. "Refus du recours à la force, cessez-le-feu, respect des résolutions de l’ONU. Tout le reste est un vain bavardage morbide", écrit-il.

Dans la nuit, plusieurs autres députés insoumis ont réagi au communiqué conjoint signé par Emmanuel Macron. Un texte qui "marque un recul dramatique vis-à-vis de nos positions diplomatiques historiques", déplore Clémence Guetté, tandis que William Martinet évoque un "déchirement".

S'il n'a toujours pas appelé à un cessez-le-feu depuis samedi 7 octobre et les attaques terroristes du Hamas, le président de la République avait déjà appelé à la "paix et au calme" lors de la guerre israélo-palestinienne de 2021.

"La spirale de la violence doit cesser au Proche-Orient", avait écrit le président français sur Twitter le 13 mai 2021. "J'appelle avec force au cessez-le-feu et au dialogue", avait-il martelé. À l'époque, le président de la République s'était même entretenu avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Ariel Guez