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La France Insoumise

Siège de Gaza après les attaques en Israël: Mélenchon accuse Borne d'"approuver ce crime de guerre"

Jean-Luc Mélenchon le 8 septembre 2023 à Amizmiz (Maroc)

Jean-Luc Mélenchon le 8 septembre 2023 à Amizmiz (Maroc) - FADEL SENNA / AFP

Le fondateur de La France insoumise accuse la Première ministre "d'approuver" le "siège complet" de la bande de Gaza qui va priver les habitants d'eau, trois jours après l'offensive surprise lancée par le Hamas sur Israël.

Une réponse aux très vives critiques d'Élisabeth Borne après l'attaque sans précédent samedi du Hamas contre Israël. Accusé par la Première ministre de "renvoyer dos-à-dos" une "organisation terroriste" et "un état démocratique", Jean-Luc Mélenchon se défend.

"Dans le cas de l’offensive armée du Hamas et des massacres qui ont suivi, la pression de tous les partisans de l’extrême droite israélienne a été absolue et sans retenue ni frein dans les sphères gouvernementales", regrette le fondateur de La France insoumise sur son blog.

Avant de lancer: "Élisabeth Borne approuve donc le crime de guerre que représentent le siège et la privation d’eau et d’électricité de la population civile de Gaza".

"Nous combattons des animaux", assure un ministre israélien

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a annoncé lundi qu'il imposait "un siège complet" à la bande de Gaza: "pas d'électricité, pas d'eau, pas de gaz". "Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence", a encore fait savoir ce proche de Benjamin Netanyahu.

Les crimes de guerre sont des violations du droit international humanitaire dont les auteurs encourent une responsabilité pénale personnelle au regard du droit international, d'après le site des Nations unies.

"Le refus illicite d’accès humanitaire et la privation des civils de biens indispensables à leur survie", peuvent être considérés comme "une méthode de guerre", précise encore l'institution. La pénurie d'eau à Damas en Syrie en 2017 avait ainsi été qualifiée par l'ONU de "crime de guerre".

Les insoumis dénoncent "la politique d'occupation israélienne"

Le ton n'a eu de cesse de monter ces dernières heures entre l'ex-candidat à la présidentielle et la majorité présidentielle. La locataire de Matignon a évoqué dimanche sur BFMTV des "ambiguïtés" ou de la "complaisance" de la part de LFI au sujet du Hamas.

En cause: le communiqué de presse des députés LFI, quelques heures après l'attaque surprise du Hamas par les airs, la mer et la terre, en plein Shabbat, le repos hebdomadaire juif.

"L'offensive armée de forces palestiniennes menée par le Hamas intervient dans un contexte d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza", peut-on y lire.

"Égarement" de LFI pour Bruno Le Maire

"Nous déplorons les morts israéliens et palestiniens", ajoute encore ce texte qui appelle à une "paix juste et durable".

Ces propos cherchaient à rappeler l'escalade des tensions ces derniers mois à la suite de la politique d'intensification de la colonisation des territoires palestiniens par le gouvernement ultra-conservateur de Benjamin Netanyahu.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a dénoncé de son côté un "égarement", sur les ondes de Sud radio, pendant que son homologue du Travail, Olivier Dussopt, a déploré "une confusion" et "un relativisme insupportable" de LFI, sur Public Sénat.

Gérald Darmanin a dénoncé de son côté à la sortie d'une réunion avec les représentants d'institutions juives "les propos absolument ignobles" de certains partis politiques, sans donner d'exemple.

Marie-Pierre Bourgeois