Nucléaire iranien: Téhéran affirme n'avoir "aucune date" pour une rencontre avec les États-Unis

Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, en conférence de presse à Téhéran, le 28 octobre 2024 - ATTA KENARE / AFP
L'Iran a indiqué lundi qu'il n'écartait pas une rencontre avec les Etats-Unis pour des pourparlers sur le programme nucléaire iranien, mais qu'"aucune date" n'avait été encore fixée.
"Pour l'instant, aucune date, heure ni lieu précis n'ont été fixés pour une rencontre", a dit le porte-parole de la diplomatie, Esmaïl Baghaï, interrogé par des journalistes sur une rencontre entre Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, et Steve Witkoff, son interlocuteur côté américain dans les pourparlers nucléaires.
"Nous n'entrerons dans aucun processus de négociation si nous ne sommes pas convaincus de son efficacité", a souligne le chef de la diplomatie iranienne durant sa prise de parole.
Les deux hommes ont tenu, depuis avril, cinq cycles de pourparlers, avant qu'Israël ne lance le 13 juin une attaque surprise contre l'Iran, qui a provoqué une guerre de 12 jours.
Une "réponse appropriée" en cas de sanctions des Nations unies
Esmaïl Baghaï a également soutenu que les rumeurs d'un changement de médiateur lors du prochain cycle de négociations nucléaires étaient "fausses". Actuellement, c'est l'Oman qui joue ce rôle de conciliateur entre les nations.
Le chef de la diplomatie iranienne a prévenu d'une "réponse appropriée et proportionnée" de la part du régime des mollahs en cas de déclenchement du "snapback" par les Nations unies.
Cette clause permet de réimposer des sanctions économiques et politiques sans risque de veto à l'ONU, en cas de violation de l'accord "JCPOA" de Vienne, en 2015. "Une simple lettre suffit" disait alors le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, fin juin sur LCI.
"La menace de déclencher le mécanisme 'Snapback' est une manœuvre politique visant à la confrontation avec l'Iran. Et elle fera l'objet d'une réponse appropriée et proportionnée de notre part", a-t-il déclaré, soutenant que la clause n'avait "aucune base juridique ou politique".