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Cécile Kohler et Jacques Paris inculpés en Iran: Emmanuel Macron dénonce "une provocation"

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Le président de la République a réagi sur la détention en Iran des Français Cécile Kohler et Jacques Paris depuis plus de trois ans, notamment pour "espionnage pour le Mossad". Un choix "inacceptable d'agressivité" pour Emmanuel Macron.

Emmanuel Macron a menacé ce jeudi 3 juillet l'Iran de "mesures de rétorsion" s'il maintient l'inculpation d'espionnage pour Israël à l'encontre des deux Français détenus à Téhéran, qu'il a qualifiée de "provocation à l'égard de la France", d'"offense" et de "choix inacceptable d'agressivité".

"La réponse ne se fera pas attendre", a prévenu le président français, qui a annoncé son intention d'en parler prochainement avec son homologue iranien Massoud Pezeshkian.

De son côté, le Premier ministre François Bayrou a dénoncé "une folie", en réaction à la peine de mort qui menace les deux Français détenus.

"Vous vous en rendez compte de la folie de tout ça! Ce sont des syndicalistes enseignants qui sont en voyage en Iran et qui sont émus par le sort de ceux qui manifestent pour les femmes", s'est insurgé François Bayrou sur BFMTV. "Et on les accuse d espionnage pour Israël. Ça n'a aucun sens", ajoute le Premier ministre.

Les détenus ont reçu une visite d'un diplomate français

Les Français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis plus de trois ans, sont inculpés "d'espionnage pour le Mossad", le service de renseignement extérieur israélien, pour "complot pour renverser le régime" et "corruption sur terre", selon l'entourage des détenus. Chacun de ces trois chefs d'inculpation est passible de la peine de mort.

Jusqu'à présent, l'Iran a indiqué que les deux Français étaient accusés d'espionnage mais il n'a jamais révélé pour quel pays précisément. Téhéran n'a pas encore confirmé si de nouvelles accusations avaient été portées contre eux.

La prison d'Evin, où étaient détenus jusque récemment les deux Français, a été bombardée par Israël le 23 juin, faisant 79 morts selon Téhéran qui a annoncé avoir déplacé depuis certains détenus, sans préciser lesquels.

Mardi, les deux Français ont reçu la visite d'un diplomate français. La visite consulaire, qui s'est tenue à Bozorg, un pénitencier du sud de la capitale, a duré 35 minutes, "sous haute surveillance en présence de gardes", a précisé Noémie Kohler. "Pour la première fois, Cécile et Jacques étaient ensemble lors de cette visite", a-t-elle déclaré.

Ilyana Hamiti avec AFP