BFMTV
International

"La présence des chefs religieux est essentielle": le pape François invité par le maire de Kiev

Vitali Klitschko, le 26 juillet 2019

Vitali Klitschko, le 26 juillet 2019 - Sergei SUPINSKY / AFP

Dans une lettre qu'il lui a adressée le 8 mars dernier, le maire de Kiev, Vitali Klitschko a invité le pape à se rendre dans sa ville, assiégée par l'envahisseur russe. Le souverain pontife l'a, en retour, assuré de ses prières mais n'a pas répondu directement à l'invitation.

Le maire de Kiev a adressé au pape François une invitation à se rendre dans la capitale ukrainienne afin de "montrer sa compassion" avec le peuple ukrainien en lutte contre l'invasion russe, à laquelle le souverain pontife a répondu mardi par sa "prière". "Nous croyons que la présence des chefs religieux du monde en personne à Kiev est essentielle pour sauver des vies et ouvrir la voie à la paix dans notre ville, notre pays et au-delà", écrit Vitali Klitschko dans cette lettre datée du 8 mars et dont la presse a pris connaissance mardi.

"Nous vous appelons, en tant que chef spirituel, à montrer votre compassion, à vous tenir aux côtés du peuple ukrainien en diffusant un appel commun à la paix", ajoute-t-il.

Le Vatican réserve sa réponse

Sollicité par les journalistes, le Saint-Siège a indiqué dans un communiqué que le pape avait "reçu la lettre du maire de la capitale ukrainienne et est solidaire des souffrances de la ville, de ses habitants, de ceux qui ont dû s'enfuir et de ceux appelés à l'administrer". "Il prie le Seigneur pour qu'ils soient protégés de la violence", a précisé le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Il n'a toutefois pas précisé si le pape avait accepté ou non de se rendre à Kiev, et ne s'est pas prononcé sur son éventuelle participation à une visioconférence commune évoquée par Vitali Klitschko dans sa lettre, qui avait projeté d'y "associer le président (Volodymyr) Zelensky" dans le cas où le pape ne pourrait pas se rendre physiquement dans le pays.

"Arrêtez le massacre"

Dimanche, le souverain pontife argentin a appelé à "arrêter le massacre" en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février. "Face à la barbarie qui consiste à tuer des enfants, des innocents, des civils sans défense, il n'y a aucune raison stratégique. L'agression armée inacceptable doit simplement cesser, avant qu'elle ne réduise les villes en cimetières", a de nouveau déclaré le souverain pontife mardi, via ce message transmis à la presse, réitérant son appel de dimanche.

Cette annonce intervient alors que la mairie de Kiev a imposé un couvre-feu de 35 heures à partir de mardi soir dans la capitale ukrainienne, où des bombardements ont fait au moins quatre morts dans la matinée

R.V. avec AFP