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Guerre en Ukraine: à la frontière polonaise, la crainte du trafic d'êtres humains

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Depuis le début de la guerre, près de 4 millions de personnes ont fui l'Ukraine. Dans les camps de réfugiés à la frontière polonaise, on s'organise pour lutter contre le risque de trafics.

C'est l'une des grandes craintes des pays occidentaux depuis le début de la guerre en Ukraine: le trafic d'êtres humains. Selon le Groupe d'experts sur la lutte contre la traite des êtres humains du Conseil de l'Europe, 90% des réfugiés seraient des femmes et des enfants. A la frontière polonaise, dans les camps de réfugiés, les ONG s'organisent.

À Przemyśl par exemple, des contrôles sont réalisés quotidiennement. Dans certains secteurs, près de 200 contrôles ont déjà été effectués en un mois.

"Pour l'instant, on ne peut pas vérifier qui entre dans le site. On doit être sûr qu'aucun individu mal intentionné n'entre" dans une tente de réfugiés, explique Jacob Weber, Bénévole allemand pour United Sikhs, un organisation affiliée aux Nations unies.

Des policiers en renfort

D'après la police locale, aucune arrestation pour trafic d'être humain n'a été réalisée. Mais parce que la vigilance est maximale, 600 policiers sont arrivés en renfort dans la région.

À chaque signalement d'une personne au comportement suspect, "on vérifie et on analyse", explique à BFMTV Malgolzata Czechowska, porte-parole de la police de la région de Przemyśl.

"On vérifie ses données personnelles et son véhicule, on fait même des fouilles au corps."

Des messages distribués aux Ukrainiens

Pour lutter contre un potentiel trafic d'êtres humains, chaque chauffeur souhaitant transporter des réfugiés loin de la ligne de front doit obligatoirement s'enregistrer. "On aimerait que les gens sachent exactement où ils vont et avec qui", justifie Nathalie Fauveau, membre de l'équipe d'urgence de l'ONG Medair.

"Maintenant, on n'enregistre plus aucun chauffeur particulier. Ça doit etre des associations ou des organisations qui viennent avec des bus"

Dans les camps de réfugiés, des messages ont également été placardés sur les murs et distribués, afin que les Ukrainiens n'accordent pas leur confiance sans de solides garanties.

Par A.G