Rencontre Poutine-Zelensky, garanties de sécurité... Ce qu'il faut retenir du sommet entre Donald Trump, Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens

Donald Trump et plusieurs dirigeants européens à la Maison Blanche ce lundi 18 août. - Photo par ANDREW CABALLERO-REYNOLDS
Trois jours après sa rencontre avec Vladimir Poutine en Alaska, le président américain Donald Trump a tenu ce lundi 18 août depuis la Maison Blanche un sommet sur l'Ukraine et rencontré le président Volodymyr Zelensky.
Les principaux leaders européens, dont Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer ou la présidente de la Commission européenne Von der Leyen, ont aussi fait le déplacement, avec à la clé une "journée importante" et "un bon résultat" selon ces derniers.
• Une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky "dans les prochains jours"
Il s'agit sûrement de l'annonce phare de la journée de lundi. Lors des discussions entre les dirigeants à la Maison Blanche, l'idée d'une rencontre entre les présidents russe et ukrainien a été actée, une première depuis le début du conflit et alors que Vladimir Poutine refusait de rencontrer Volodymyr Zelensky jusqu'à présent.
Le président russe a convenu de cette future rencontre, qui devrait se produire dans les deux semaines à venir, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue américain Donald Trump.
Celle-ci pourrait intervenir "le plus vite possible, mais pour cela il faut l'accord de toutes les parties", prévient le président de l'Ukraine. Cette dernière devrait se produire "dans les prochains jours". Selon le chancelier allemand Friedrich Merz, la réunion entre les présidents russe et ukrainien pourrait avoir lieu "d'ici deux semaines".
"Nous avons décidé d'un rendez-vous bilatéral (Poutine/Zelensky, NDLR), puis d'une trilatérale et enfin une multilatérale où les Européens doivent être autour de la table", explique Emmanuel Macron ce mardi sur LCI/TF1.
Le lieu d'un éventuel sommet entre les dirigeants russe et ukrainien reste "à déterminer" selon Donald Trump. Ce sommet pourrait-il se tenir en Europe? "Oui, c'est même plus qu'une hypothèse. C'est même la volonté collective", assure de son côté Emmanuel Macron.
• Donald Trump s'éclipse pour discuter avec Vladimir Poutine
Moment marquant de cette réunion XXL, le président américain Donald Trump a interrompu environ 40 minutes les échanges pour s'entretenir avec le président russe Vladimir Poutine. Selon lui, le maître du Kremlin "attend (s)on appel".
"Vladimir Poutine est d'accord pour que la Russie accepte des garanties de sécurité pour l'Ukraine", assure alors à son retour Donald Trump.
"Et c'est l'un des points centraux que nous devons prendre en compte et nous allons le prendre en compte à cette table", a-t-il assuré.
• Des "garanties de sécurité" européenne et américaine
Autre annonce, pour l'après-conflit cette fois. Donald Trump a détaillé que les "garanties de sécurité pour l'Ukraine seraient fournies par les différents pays européens, en coordination avec les États-Unis".
"ll y aura beaucoup, beaucoup d'aides en matière de sécurité. Il y aura beaucoup d'aide. Ce sera une bonne chose", a-t-il déclaré. "Ils sont la première ligne de défense parce qu'ils sont là-bas, que c'est l'Europe, mais nous allons aussi les aider. Nous serons impliqués", a déclaré devant la presse le président américain, en référence aux dirigeants européens qui accompagnaient Volodymyr Zelensky à Washington.
"Nous leur donnerons une très bonne protection", a-t-il promis, après avoir déjà récemment précisé que toute garantie de sécurité devrait être inventée hors du cadre de l'Otan, pour être acceptée par Moscou.
"Les garanties de sécurité seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (...) d'ici une semaine à dix jours", a précisé Volodymyr Zelensky à l'issue des négociations à la Maison Blanche.
De son côté, Emmanuel Macron a précisé que "nous allons travailler avec les États-Unis sur le contenu des garanties de sécurité" pour l'Ukraine, saluant "l'engagement américain".
• Trump assure que Poutine "veut passer un accord"
Quelques instants avant le début de la réunion entre Donald Trump et les dirigeants européens, le président américain a confié à Emmanuel Macron qu'il "pense que Vladimir Poutine veut un accord".
"Je pense qu'il veut conclure un accord pour moi, vous comprenez? Aussi fou que cela puisse paraître", a poursuivi le dirigeant américain, dans une séquence captée par CNN.
Plus tôt dans la journée, Donald Trump a expliqué qu'il est possible de "trouver un accord pendant les combats". Au côté de son homologue ukrainien dans le Bureau ovale, le président américain a soutenu qu'il a réussi à arrêter "six guerres", sans passer par des cessez-le-feu.
• "Un bon résultat" selon les participants
Au terme de ce sommet, le président ukrainien a confié avoir obtenu "un bon résultat" lors de la journée et a indiqué avoir eu sa "meilleure" discussion avec Donald Trump mais estime que "les meilleurs échanges restent à venir".
Depuis Washington, Emmanuel Macron a aussi apprécié une "journée importante qui marquera de manière certaine le cours du conflit en Ukraine", notamment en raison de sa "configuration inédite".
De son côté, Donald Trump s'est félicité d'une "très bonne" réunion avec Volodymyr Zelensky et les chefs d'État et de gouvernement européens, et a par ailleurs assuré qu'il allait "commencer les préparatifs" d'un sommet Volodymyr Zelensky-Vladimir Poutine.
• "Augmenter les sanctions" sur la Russie si les négociations échouent
Le président français Emmanuel Macron a appelé à "augmenter les sanctions" contre la Russie si les négociations sur l'Ukraine venaient à échouer.
"Si ce processus était refusé, nous sommes aussi tous d'accord pour dire qu'il faudra augmenter les sanctions et, en tout cas, avoir une posture qui mette plus de pression sur la partie russe", a affirmé le président français à la presse à Washington.
Une position qu'il a répétée ce mardi sur le réseau social X: "Il est aussi clair dans notre esprit que la pression sur la Russie devra se poursuivre aussi longtemps que cette paix n'aura pas été établie", a-t-il écrit
Kirill Dmitriev, émissaire de Vladimir Poutine chargé des questions économiques à l'international qui avait participé à la réunion en Alaska, a noté sur ses réseaux sociaux "une journée importante de diplomatie, axée sur une paix durable et non sur un cessez-le-feu temporaire". Un signe encourageant pour la fin des hostilités en Ukraine?