Guerre en Ukraine: Emmanuel Macron appelle à "augmenter les sanctions" contre Moscou si les négociations échouent

Emmanuel Macron a appelé ce lundi 18 août à "augmenter les sanctions" contre la Russie si les négociations sur l'Ukraine venaient à échouer, à l'issue d'une réunion à la Maison Blanche avec le président américain Donald Trump, le chef de l'État ukrainien Volodymyr Zelensky et d'autres dirigeants européens.
"Si ce processus était refusé, nous sommes aussi tous d'accord pour dire qu'il faudra augmenter les sanctions et, en tout cas, avoir une posture qui mette plus de pression sur la partie russe", a affirmé le président français à la presse à Washington.
Une position qu'il a répétée ce mardi sur le réseau social X: "Il est aussi clair dans notre esprit que la pression sur la Russie devra se poursuivre aussi longtemps que cette paix n'aura pas été établie", a-t-il écrit
Des "garanties robustes"
Le chef de l'État faisait partie des dirigeants européens présents aux côtés de Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche pour discuter d'un éventuel accord de paix entre l'Ukraine et la Russie, ainsi que ses conditions. À l'issue de cette réunion, Emmanuel Macron a affirmé que l'une des garanties de sécurité pour l'Ukraine, qui devra accompagner tout accord de paix avec la Russie, sera une armée ukrainienne assez "robuste" pour empêcher une éventuelle nouvelle attaque de Moscou.
Des garanties "sur lesquelles nous avons décidé de travailler très concrètement avec les États-Unis", ajoute-t-il sur X. Car, pour le président français, "aussi longtemps que (Vladimir Poutine) pense qu'il peut gagner par la guerre, il le fera".
Il insiste sur les efforts pour "une paix solide et durable, qui préserve les intérêts de l'Ukraine et la sécurité des Européens". Selon Donald Trump, Vladimir Poutine serait prêt à accepter de telles garanties de sécurité.
Vers un sommet Zelensky-Poutine
Enfin, le chef de l'État français a affirmé que la question des concessions territoriales éventuelles de l'Ukraine à l'égard de la Russie n'avait pas été abordée lors des discussions à la Maison Blanche.
"Nous n'avons pas parlé de ce sujet du tout aujourd'hui", a-t-il assuré. "Et pour deux raisons. D'abord, la priorité ce sont les garanties de sécurité et, ensuite, on a dit 'c'est ce qui doit être discuté en bilatéral et en trilatéral'", a précisé Emmanuel Macron en référence à un éventuel tête-à-tête entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, suivie d'un possible sommet à trois avec Donald Trump.
De son côté, Donald Trump s'est félicité d'une "très bonne" réunion avec Volodymyr Zelensky et les chefs d'État et de gouvernement européens, et a par ailleurs assuré qu'il allait "commencer les préparatifs" d'un sommet Volodymyr Zelensky-Vladimir Poutine.